Ce soir, l’équipe de France retrouve le stade Vélodrome de Marseille pour affronter l’Albanie dans le cadre de son deuxième match de poules. L’enceinte phocéenne a porté chance aux Bleus en 1984 (3-2 contre le Portugal en demies de l’Euro) et en 1998 (3-0 face à l’Afrique du Sud pour l’entrée en lice du Mondial), à chaque fois dans des ambiances survoltées. Raymond Domenech, qui connaà®t bien le Vélodrome pour y avoir joué avec Lyon, Strasbourg et le PSG puis pour y àªtre venu en tant que coach de l’OL et des Bleus, sait combien le soutien du public phocéen peut porter son équipe.
‘L’ambiance y est unique’
Mais il sait qu’à l’inverse, une prestation en demi-teinte de l’équipe peut rapidement engendrer des sifflets : ‘L'ambiance y est véritablement unique, exceptionnelle, a-t-il déclaré dans Le Parisien. Elle peut sublimer quand à§a sourit ou au contraire plomber et mettre une pression sans nom. Avec les Bleus, nous y avons joué en février 2009 contre l'Argentine (0-2). Ce soir-là , j'ai eu l'impression d'évoluer à l'extérieur. La présence dans la peau du sélectionneur de Diego Maradona, un personnage adulé à Marseille, nous avait valu ce traitement de défaveur. L'accueil détestable réservé à Valbuena en septembre dernier m'interpelle tout autant. Mathieu a porté haut les couleurs de l'OM pendant huit ans. Et là , sous prétexte qu'il revenait avec Lyon, une partie du public lui offre comme cadeau de retrouvailles un mannequin à son effigie pendu dans un virage ! Après, quand un climat d'euphorie souffle sur le Vel, il s'agit sans nul doute du meilleur public au monde. Il est génial, il participe au jeu et soutient comme personne. Sans lui, les Bleus de Platini n'auraient sans doute pas renversé le Portugal en 1984. Le meilleur moyen pour s'attirer ses faveurs, c'est de s'inspirer de la méthode Bielsa. Il a amené avec lui quelque chose de différent. Il a su faire passer le message suivant : prendre l'adversaire à la gorge, ne pas lâcher, l'empàªcher de jouer. Physiquement, il faut àªtre au top et avoir des occasions’.
R.N.