En donnant dans l’hyper-communication alors qu’on est d’ordinaire plus discret vu toutes les clauses de confidentialité, Mourad Boudjellal a un peu mis le bazar avec son projet de rachat de l’OM à Frank McCourt. Une stratégie destinée à mettre la pression sur le Bostonien et à se mettre la Vox Populi dans la poche en agitant le fantasme du Moyen-Orient et plus précisément de l’Arabie Saoudite.
« J’y crois à moitié »
Des méthodes qui choquent l’ancien président du RC Lens Gervais Martel, qui s’en est expliqué dans l’émission ‘On refait le match’ ce samedi sur ‘RTL’ : « C'est surprenant. Si on veut racheter l'OM, on se fait discret sur l'opération. McCourt a déjà démenti plusieurs fois la vente éventuelle de l'OM. On ne commence pas à annoncer dans la presse à quel moment à§a va àªtre repris. Je suis sidéré de voir tout cela, je me pose beaucoup de questions. Je n'ai pas à juger ce que fait l'ex-président du Rugby Club Toulonnais, mais je suis extràªmement surpris sur la forme et par la faà§on de communiquer. 700 millions d'euros, à§a me semble énorme. J'y crois à moitié ».
L’emblématique patron des Sang et Or ne serait en revanche pas surpris d’un intéràªt étranger pour l’OM, lui qui était parvenu à ramener l’azéri Hafiz Mammadov à Lens et était passé proche de la catastrophe : « C'est plus intéressant aujourd'hui d'investir en France qu'il y a six ou sept ans. Des gens peuvent investir sans avoir de culture footballistique, ce qui est un peu embàªtant. Nous à Lens on a un investisseur qui s'est tout de suite investi dans le club (Joseph Oughourlian), c'est essentiel. Quand un investisseur se trouve à plusieurs milliers de kilomètres, c'est là que à§a peut devenir inquiétant ». Et Martel sait de quoi il parle…