A l'occasion d'une longue et passionnante interview à L'Equipe, Jacques-Henri Eyraud est revenu sur son premier Mercato à la tàªte de l'OM, n'éludant aucune question.
Les investissements de l'hiver
« Les 43 M€ déboursés au Mercato d'hiver ? On a parlé d'une enveloppe de 200 M€. La question était justement de ne pas déséquilibrer le projet en investissant trop dès le début (”¦) Début janvier, Andoni Zubizarreta (directeur sportif, NDLR) est venu dans mon bureau. Il m'a dit : « Tu sais ce qui me fait le plus plaisir ? C'est que l'OM intéresse beaucoup de monde. » Pas Cristiano Ronaldo, bien sûr, mais beaucoup de monde. Ce n'est que le début, on va continuer (”¦) Evra et Payet ? Je pense que ces deux arrivées sont un signal concret de notre ambition. Cela aura un impact sur des joueurs de ce calibre. Il faut des icônes. »
La liste noire des agents
« Le sujet, pour nous, c'est de prendre en compte le passé de l'OM. Je ne vais pas m'occuper des questions d'agents sur toute la planète du foot. En revanche, compte tenu du contexte spécifique à l'OM et de ce qui s'est passé autour des agents ici, alors oui, tant que des instructions sont en cours, je ne vais pas travailler avec des agents impliqués (”¦) Tous les agents impliqués dans ces procédures judiciaires ne sont pas les bienvenus (il a démenti que l'Ecossais Willy McKay figurait dans cette liste, NDLR). »
Le rôle de Zubizarreta
« Zubizarreta ? Il a été la cheville ouvrière derrière ce mercato, de toutes les discussions, de tous les combats. C'est quelqu'un d'exceptionnel. Par exemple, sur le transfert de Patrice Evra, il a eu un rôle absolument décisif : sans Zubizarreta, il n'y a pas de Patrice Evra à l'OM. Il a passé beaucoup de temps avec le joueur. Avec Rudi Garcia, je pense qu'on est parfaitement alignés tous les trois. On ne va pas dire que le fonctionnement est exemplaire parce que ce n'est que le début. Il y a un principe simple, c'est qu'on n'impose pas un joueur à un coach. Mais cela ne veut pas dire que c'est le coach qui décide seul. »
Les prolongations de Lopez et Kamara
« On ne prendre aucune décision irrationnelle et injustifiée, ni avec Maxime Lopez ni avec qui que ce soit. Si à un moment donné l'argent devient le premier moteur de motivation de ces jeunes, ils iront là où on leur propose plus d'argent. C'est le màªme problème que pour Kamara. Il faut trouver le bon équilibre. Ils ont impliqués dans le groupe professionnel, ils ont leur chance et évoluent avec des joueurs de classe mondiale. Et on leur propose des revalorisations. Si à§a ne suffit pas, on en tirera les conséquences. »
Arnaud Carond