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Divers

OM : si Labrune connaissait ses classiques”¦

Difficile pour un club aussi instable que l’OM de cultiver la constance”¦ Et pourtant, tous les dix ans depuis plus d’un demi-siècle, les Phocéens voient revenir avec crainte une crise automnale qui emporte tout sur son passage : entraîneurs, présidents, joueurs, ambitions, etc.

Si le président actuel, Vincent Labrune, avait révisé ses classiques, il se serait souvenu que la malédiction tombait cette année. Et aurait donc attendu avant de prolonger Elie Baup”¦ Voici un récapitulatif des automnes marseillais les années se terminant par un 3 :

Automne 1953 : Après avoir inscrit 35 buts la saison précédente, Gunnar Andersson n’est plus que l’ombre de lui-màªme. Conséquence directe, l’OM, ultra dépendant des réalisations de son Suédois, est englué dans les profondeurs du classement. L’automne démarre par une défaite 0-2 au Vélodrome contre Reims et s’achève par un triste 1-1, toujours à domicile, face à Metz. Entre les deux, trois succès seulement en dix matches et deux fessées, à Bordeaux (0-3) et à Lens (1-4).

Automne 1963 : L’OM vient de retrouver la Deuxième division après un an de calvaire à l’échelon supérieur (20e et dernier, 75 buts encaissés). Les hommes de Jean Robin, encore sonnés, mettent sept matches avant de regoûter à la victoire, passant les quatre premières journées de l’automne à la dernière place ! Ce faux départ les pénalisera grandement dans la course à la remontée puisqu’ils termineront 5es à quatre points du 2e”¦

Automne 1973 : Le meilleur du pire. Un an plus tôt, les supporters pensaient que la triplette Keita-Skoblar-Magnusson les mènerait vers un troisième titre de champion d’affilée. Mais tout est allé de travers et à l’orée de cet automne 73, l’OM carbure de nouveau à l’ordinaire. L’ambiance est pesante entre un Magnusson qui n’a pas apprécié que ses dirigeants le poussent vers la sortie, un Bosquier qui digère mal de ne plus jouer en défense centrale et des recrues (Kéruzoré, Kuszowski”¦) qui déà§oivent. En championnat, les Olympiens ne prennent que 13 points sur 26. Mais le pire survient en Coupe de l’UEFA : le 6 novembre, Cologne inflige à l’OM sa plus grosse fessée sur la scène continentale (6-0). Joseph Bonnel, qui avait succédé à Mario Zatelli durant la préparation estivale, sera remplacé en décembre par Fernando Riera, qui ne restera que trois mois !

Automne 1983 : L’année de la remontée. Porté par ses Minots, l’OM caracole en tàªte du championnat. Sa belle série de sept succès de rang, qui l’a porté en tàªte de sa poule, s’arràªte le 8 octobre à Montpellier (1-2). Quatre jours plus tard, nouveau coup d’arràªt, à domicile cette fois, contre Limoges. Ce seront les seules séquelles de l’automne pour les hommes de Roland Gransard. Plus aucune défaite ne viendra contrarier leur irrésistible ascension.

Automne 1993 : La fàªte s’est terminée le 29 mai 1993, par un succès sur l’ennemi parisien qui, trois jours après le sacre continental à Munich, faisait de l’OM l’indiscutable roi de France. Mais sitôt les confettis ramassés, la machine judiciaire s’est mise en marche et la justice a rattrapé Bernard Tapie, Jean-Pierre Bernès et consorts. En cet automne 93, l’OM s’est vu retirer son titre de champion de France 93, s’est vu interdire de participer à la C1, ainsi qu’à la Supercoupe d’Europe et au Mondial des clubs. Pour combler le manque à gagner, les dirigeants ont dû vendre Alen Boksic et Marcel Desailly. Comble de l’horreur, le PSG caracole en tàªte de la D1. Pour ‘fàªter’ le début de l’automne, Metz s’amuse au Vélodrome (3-0). Auxerre en fait de màªme un mois et demi plus tard. Sochaux vient également prendre un point à Marseille et Lyon se paye le champion d’Europe déchu à Gerland (0-1)”¦ Cerise sur le gâteau avarié, les internationaux franà§ais de l’OM se font éjecter de la Coupe du monde américaine après une défaite (1-2) au Parc contre la Bulgarie ! La crise automnale incite les dirigeants à recruter en attaque. Le sauveur arrive de Suisse, il est brésilien et se nomme Sonny Andersson. Avec lui, l’hiver sera show !

Automne 2003 : Mis en confiance par la 3e place de l’exercice précédent pour sa première année sur la banc, Alain Perrin vise le titre. Une ambition confortée par un recrutement somptueux symbolisé par l’arrivée de Mido en provenance de l’Ajax, màªme si on s’apercevra plus tard que le vrai bon coup avait pour nom Drogba”¦ L’OM attaque bien la saison et est màªme leader mi-septembre. Mais au premier jour de l’automne, la machine se grippe à Nantes (0-1). Mi-octobre, elle explose à Strasbourg (1-4), sous les coups de boutoir du futur Olympien Mamadou Niang. La crise couve, d’autant qu’en C1, le Real des Galactiques et le Porto de Mourinho ramènent les Phocéens sur terre. La méthode Perrin commence à àªtre remise en question, notamment par les joueurs. Les supporters se joindront à ces derniers après trois humiliations successives à domicile contre Lyon (1-4), Paris (0-1) et Monaco (1-2). Perrin gardera son poste jusqu’à la mi-janvier avant qu’Anigo ne le remplace”¦ à‡a ne vous rappelle rien ?

Amis supporters marseillais, rassurez-vous : dans cinq jours, l’automne, c’est fini !

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