FC Nantes : 4 raisons pour lesquelles la bonne série peut se terminer

Néanmoins, dans un scénario volontairement pessimiste, « But ! Nantes » a étudié les différentes raisons qui pourraient enrayer la belle mécanique de l’équipe.

LES RENÉGOCIATIONS DE CONTRAT (1)

Si, pour l’instant, tout va bien, un risque d’explosion subsiste, notamment à mi-parcours. Non pas au sein même du vestiaire, mais la déflagration pourrait tout de même être ressentie jusque-là. Il s’agit, et c’est une préoccupation récurrente, du contrat des joueurs. Car si la réussite actuelle des Canaris se poursuit, certains vont forcément être sollicités à l’approche du mercato d’hiver, un marché à l’égard duquel Michel Der Zakarian a souvent manifesté son hostilité. Cette année, ce sera d’autant plus vrai que les Nantais ne touchent pas des sommes mirobolantes, comme la plupart de leurs homologues en L1 (le plus gros tourne autour des 60.000€/mois). Il suffirait donc d’agiter une fiche de paie un peu plus élevée pour en convaincre certains. Cela ne ruinerait pas l’acheteur potentiel mais en plus, la marge pour être ensuite assujetti à la nouvelle taxe de 75% (sur les revenus à plus de 1M€/an) serait encore large !

LES RENÉGOCIATIONS DE CONTRAT (2)

Deux joueurs, au moins, risquent d’être plus sollicités que d’autres, en l’occurrence Filip Djordjevic et Chaker Alhadhur. Le premier, actuellement meilleur attaquant du club et troisième artificier de la L1 derrière Falcao et Cavani, va évidemment susciter la convoitise en France et dans une bonne partie de l’Europe. D’autant qu’il ne coûtera rien puisqu’il est en fin de contrat, donc libre de s’engager où il veut dès janvier via un protocole d’accord. C’est le montant de la prime à la signature qui fera sans doute la différence… Dans une mesure moindre, Chaker Alhadhur, qui vient de se révéler dans le couloir gauche de la défense, a montré qu’il avait les qualités pour évoluer en L1. Le jeune Franco-Comorien est aussi en fin de contrat en juin. Seule différence entre le deux : si Djordjevic n’a pas manifesté sa volonté de rester, Alhadhur, lui, l’a dit dans ces colonnes en début du mois. “J’espère être prolongé, et rester ici !”, a lancé le défenseur formé à la Jonelière. Un voeu exaucé par ses dirigeants qui l’auraient semble-t-il prolongé de deux ans avant la réception de Lille…

UNE MAUVAISE SÉRIE

“On sait très bien qu’on ne gagnera pas tous les matches”, a lancé, comme un mauvais présage, Michel Der Zakarian avant d’accueillir Lille (défaite 1-0). Il faut en effet être réaliste tout en se souvenant qu’une équipe construite à l’arrache en 1993 avait terminé championne de France deux ans plus tard… La comparaison n’a pas lieu d’être, d’autant que cette fois, le FC Nantes cru 2013, aussi modeste soit-il, n’est composé qu’en minorité de joueurs formés au club. Une mauvaise série (plus longue que la double défaite encaissée lors des 2 et 3e journées contre Lorient et le PSG) pourrait avoir des conséquences désastreuses sur le groupe car celui-ci, au fond, est plutôt jeune et, surtout, assez peu expérimenté à ce niveau. Or, après avoir connu un automne faste, la frustration de ne pas avoir surfé sur cette vague peut vite démobiliser et créer des mouvements d’humeur. Et quand on voit le mois de novembre se profiler (avec deux déplacements consécutifs à Montpellier puis à Bordeaux et la réception de Monaco), il y a tout lieu de trembler…

LES “AFFAIRES”

Deux dossiers pourraient bien pourrir la vie des Canaris cette saison après avoir largement égratigné leur été. Le premier concerne l’affaire Bangoura pour laquelle le FC Nantes reste sous la menace d’une interdiction de recruter pendant un an (soit deux mercatos). Une perspective à laquelle on se prépare en coulisses, signe que l’optimisme sur le dénouement de ce dossier s’est légèrement érodé. L’autre dossier, c’est l’affaire Abdoulaye Touré, du nom du joueur aligné lors de la victoire face à Bastia en ouverture de la saison alors qu’il était suspendu. Pour cet impair, le FCN risque la perte de ses trois points gagnés, que Bastia réclame de son côté. Les deux fanions, qui pour l’instant ne semblent pas jouer dans la même cours, pourraient bien voir leurs objectifs conditionnés par la perte ou le gain de ces trois points en fin de saison. Juste au moment de se recroiser lors de l’ultime journée. En Corse…

Charles GUYARD, correspondant à Nantes.

Retrouvez l’intégralité de l’article avec notamment les raisons pour lesquels on peut malgré tout croire en une saison de rêve.