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Ligue 1

FC Nantes – Abonnements : le club en reconquête

Le nombre de spectateurs à la Beaujoire ne cesse de baisser depuis trois saisons.

Pour tenter d'inverser la tendance, et après la hausse de l'an dernier, la direction du club a choisi de maintenir ses tarifs d'abonnement. Cela sera-t-il suffisant ?

Puisque ce n'est plus le jeu qui fait la fierté des Canaris depuis un moment, c'est dans l'effervescence de la Beaujoire que le club trouve désormais son salut dans tout l'Hexagone. Un constat qui oblige les dirigeants nantais à soigner leur public, ce qui n'avait pas été le cas au printemps 2015 lorsque les tarifs d'abonnement (et surtout de réabonnement) avaient été revus à la hausse en échange d'un spectacle plus alléchant”¦ qui n'a jamais été vraiment au rendez-vous.

En guise de rachat, la Maison Jaune a donc cette fois opté pour la stabilité et, surtout, a choisi de restaurer la fameuse prime de fidélité, qui assure aux encartés un prix constant, dont la suppression avait cristallisé les rancÅ“urs des plus fervents aficionados l'an dernier”¦ “On a entendu les critiques car on n'est pas sourds”, a ainsi lancé le directeur commercial du FCN, Eric Chevrier, dans les colonnes de 20 Minutes.

56 000 spectateurs de moins sur trois ans

Reste qu'au-delà de cette faculté d'écoute heureusement retrouvée, le club s'est surtout heurté aux implacables statistiques de la saison écoulée : avec seulement 8 victoires en Ligue 1 (sur 12 au total) et la troisième pire attaque à domicile (20 buts marqués, 1,05 par rencontre), le fameux spectacle tant promis n'a en fait jamais transcendé Louis-Fonteneau durant les dix mois de championnat. Et au final, Riou et ses partenaires n'ont pu faire mieux qu'accrocher une pâle 14e place au classement, comme lors de l'exercice précédent.

Difficile dans ces conditions de séduire les foules ! La preuve : si les 19 matches de L1 à la maison avaient attiré 493.714 personnes au total en 2014-15, ils n'étaient plus “que” 479 297 cette saison (avec aucune soirée à guichets fermés), soit une perte sèche pour le club de 14.417 places invendues. Paradoxalement, le nombre d'abonnés, lui, est dans le màªme intervalle passé de 7.000 à 8.500”¦ Mais d'une manière générale, le public dans sa globalité a bel et bien déserté. Sur trois ans, l'érosion à la billetterie est particulièrement criante avec un recul de près de 56.000 places qui n'ont pas trouvé preneur, soit l'équivalent de deux stades presque pleins (535.202 spectateurs en tout en 2013-14) !

En soulageant les portefeuilles lourdement mis à contribution il y a un an, le FCN espère ainsi enrayer cette chute vertigineuse tout en s'achetant un semblant de paix sociale. Semblant seulement car il ne faut pas oublier que les “nouveaux” tarifs restent justement calqués sur ceux de l'an passé (les encartés en Loire et Erdre bénéficient tout de màªme d'une ristourne de 10 €), lesquels avaient été soumis à une forte inflation. La stabilité c'est bien, mais à quel prix ?

Charles Guyard

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