Il y a un an, la vie d’Amine Harit basculait. Ce pur produit du FC Nantes, qui avait réussi une excellent première saison à Schalke 04, fauchait un compatriote en voiture pendant ses congés. Reconnu coupable d’homicide involontaire, il a traversé les douze derniers mois comme un fantôme, torturé par ce triste événement survenu dans la nuit du 29 au 30 juin 2018. Il s’en est ouvert à L’Equipe.
‘C'était le début d'une période très compliquée. J'ai beaucoup pensé à cette personne. Il faut comprendre que, malheureusement, des accidents comme à§a arrivent tous les jours. Mes parents sont d'abord allés voir la famille du défunt, moi je n'étais pas bien du tout donc je leur ai parlé au téléphone. Je me suis senti un peu mieux une fois que j'ai parlé à la maman, à la famille, c'est à§a qui me pesait le plus. Ils m'ont dit qu'ils ne m'en voulaient pas, je leur suis vraiment reconnaissant.’
‘J'ai rejoué un mois et demi après l'accident. J'ai essayé d'àªtre le màªme que la saison d'avant, j'ai tout fait pour, mais une fois sur le terrain, je me disais « Mais non, je n'y arriverai pas ». Au fond de moi, à§a n'allait pas et je me mentais.’
‘J'ai donné le bâton pour me faire battre. Après, j'accepte qu'on parle beaucoup de moi mais je refuse le mensonge. J'ai eu aussi un déclic quand j'ai su que j'allais àªtre papa (il l'est depuis fin mai). Dans le foot, tu peux faire des conneries mais, avec un enfant, tu n'as pas le droit à l'erreur. J'ai compris qu'il fallait que je change mes habitudes.’