FC Nantes : ces défaillances individuelles qui plombent l’équipe

La mauvaise passe que traverse actuellement le FC Nantes (3 nuls et 3 défaites sur la phase retour du championnat) répond à de multiples causes. Mais c’est avant tout la baisse de forme de certains membres de l’effectif qui en est à l’origine.

Des cadres qui ne répondent plus

Difficile d’accabler Jordan Veretout, auteur d’une première partie de saison qui en faisait tout simplement l’un des meilleurs joueurs de Ligue 1. Mais les adversaires ont fini par comprendre que l’international Espoirs était le seul joueur de sa formation capable de réguler le jeu d’attaque. Désormais soumis à un marquage plus resserré, parfois positionné plus bas par son entraà®neur au gré des absences, Veretout n’a délivré qu’une passe décisive en 2015. Tout le jeu nantais s’en trouve neutralisé.

Autre titulaire indiscutable, Oswaldo Vizcarrondo est à la peine depuis quelques semaines. Le sens du placement et la grinta de l’international vénézuélien ne compensent plus son manque de vitesse et ses imprécisions techniques. Contre Bastia, un ballon perdu dans son camp a failli coûter un but à son équipe. Màªme Rémy Riou, dont Michel Der Zakarian parlait à l’automne comme l’un des cinq meilleurs gardiens de L1, s’est rendu coupable d’une faute de main sur le second but corse.

Les révélations sont rentrées dans le rang

Seules ‘recrues’ de l’intersaison nantaise (le premier revenait d’un pràªt à Luà§on, le second avait été acheté six mois plus tôt du côté d’Esbjerg), Yacine Bammou et Kian Hansen ont été les révélations de la première partie de saison des Canaris. L'attaquant, impliqué sur 5 réalisations lors de la phase aller (3 buts et 2 passes décisives) brillait par sa disponibilité. Hélas, ses dernières prestations trahissent un certain essoufflement du joueur de 23 ans, souvent remplacé à l’heure de jeu.

Dans le cas de KIan Hansen, c’est la malchance qu’il faut incriminer. L’international danois, dont la sobriété avait fait le bonheur de La Beaujoire dans l’entrejeu depuis le mois d’août, a dû tirer un trait sur trois rencontres de championnat au mois de janvier pour cause de blessure. Depuis, baladé en défense (durant l’absence de Papy Djilobodji, parti à la CAN) ou au milieu, le joueur de 25 ans peine à retrouver ses repères. Convaincant à Nice, il fut en revanche décevant face au SC Bastia.

Que font les jeunes ?

À Nantes, la formation constitue traditionnellement un sujet sensible. C’est davantage le cas encore depuis que Waldemar Kita a exigé que soient confiées aux jeunes de l’effectif de plus grandes responsabilités, le président des Canaris ayant investi massivement sur la pépinière de La Jonelière. Hélas, force est de constater que le pari tarde à porter ses fruits. Excellent cet automne, Georges-Kevin Nkoudou n’apporte plus en 2015 cette percussion et ces prises de risque qui faisaient alors sa force.

Que dire de Valentin Rongier (une entrée en jeu en championnat), Leo Dubois (aucune) ou Adama Niane (27 minutes de jeu), dont l’intégration à l’équipe première est repoussée chaque semaine ? Il est tout à fait légitime que leur entraà®neur Michel Der Zakarian rechigne à les ‘griller’. Mais à leur âge (20 ou 21 ans), d’autres ont déjà une saison de L1 dans les jambes. Soit leur niveau déà§oit, soit on ne leur fait pas assez confiance. Une chose est sûre, ils ne boostent pas l’effectif comme espéré.