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Ligue 1

FC Nantes : ces joueurs qui rendraient bien service aujourd’hui”¦

Ils sont passés par le FCN, qui n’a pas cherché à les conserver ensuite.

C'était parfois justifié mais aujourd'hui, alors que son attaque est quasi muette depuis plusieurs années, le club peut se mordre les doigts sur certains dossiers”¦

Faneva Andriatsima (Sochaux, L2)

Arrivé au FC Nantes en 2007 directement depuis Madagascar, Faneva Andriatsima ne met pas longtemps pour s'imposer dans l'effectif de Michel Der Zakarian, et ce à plusieurs reprises. Un choix qui s'avère payant au bout de quelques matches avec un but inscrit en Coupe de France face à Saran, dans le Loiret. Malheureusement, la suite s'apparente à une longue traversée du désert entre pràªts (Cannes, Boulogne”¦) et retour à Nantes en 2009, où il ne reste pas. Il prend alors la direction de la région parisienne, à Créteil-Lusitanos en Ligue 2.

C'est la révélation ! Dès sa première saison dans le club francilien, il est considéré comme un véritable titulaire par Jean-Luc Vasseur qui lui confie la conduite de l'attaque. Il termine l'exercice 2013-14 avec un total de 11 réalisations, ce qui lui ouvre les portes de la sélection nationale avec qui il fait également parler la poudre (8 buts en 26 capes). Une performance qu'il rééditera les années suivantes pour se hisser dans le Top 5 des finisseurs de la Ligue 2.

Après avoir rejoint Sochaux l'été dernier, l'attaquant semble reparti sur des bases similaires avec déjà 7 buts en 9 matches avec les Lionceaux, ce qui le place en tàªte du classement des goleador, ex aequo avec le Nà®mois Rachid Alioui.

Georges-Kévin N'Koudou (Tottenham, Angleterre)

C'est sans doute l'une des erreurs d'appréciation de Michel Der Zakarian qui ne souhaitait pas, selon la direction du club, conserver Georges-Kévin N'Koudou. Mais difficile, malgré tout, de retenir un joueur dont le nom circule du côté de l'OM”¦ Pourtant, le natif de Versailles a un talent certain que le FCN a su exploiter sitôt sa formation terminée en le lanà§ant dans le grand bain de la Ligue 1 en août 2013 avant que l'intéresse ne s'impose véritablement en 2015.

En deux ans, le jeune milieu offensif, brut de décoffrage, marque à sept reprises avant de prendre la direction de l”˜OM. Sur la Canebière, “GKNK” a rapidement imposé son style et épaté son monde, sur la scène hexagonale comme européenne. Avec 5 buts en L1 et 4 en Europa League, il est màªme devenu, un temps, la coqueluche du Vélodrome. Mais comme rien n'est jamais simple dans la cité phocéenne où le club était dans l'obligation de renflouer les caisses, il a donc dû quitter les lieux, direction le vrai pays du football, l'Angleterre.

A Tottenham, il n'a pour l'instant disputé que quelques minutes contre Middlesbrough en début de saison. Dans cette transaction entre l'OM et le fanion britannique, le FCN n'a pas tout perdu, récupérant 1,1 M€ au titre de l'indemnité de formation sur le transfert du joueur, estim锦 à dix fois plus !

Sofiane Hanni (Anderlecht, Belgique)

Quatre petites apparitions en Ligue 1 et puis s'en va”¦ pour exploser ailleurs ! Comment le FC Nantes qui ne cesse de clamer haut et fort son souci de relancer sa formation a-t-il pu se passer des services de Sofiane Hanni, ou du moins ne pas s'àªtre montré suffisamment patient ? L'intéressé, lui, a su attendre son tour pour s'imposer en Belgique mais en empruntant des chemins détournés qui l'ont conduit jusqu'en”¦ Turquie !

Là -bas, au Kayseri Erciyesspor, Hanni entame sa renaissance. En 3 ans et 66 apparitions, il marque à 14 reprises et devient dans le màªme temps le meilleur passeur du championnat de deuxième division, assurant l'accession de son équipe dans l'élite au printemps 2014. Lui, pourtant, reste en D2, à l'Ankaraspor où il continue de surfer sur une belle vague : 34 matches et 8 buts. Il est repéré par le FC Malines qui le fait alors venir en Belgique. C'est là , dans le pays cher à Jacques Brel, qu'Hanni va vraiment prendre de l'ampleur.

Dès sa première saison là -bas, il trouve le chemin des filets à 10 reprises, garnissant ses statistiques de 7 passes décisives ! En deux ans à Malines, il aura marqu锦 27 fois en Jupiler League ! Forcément, à§a attire l'Å“il des grosses cylindrées et c'est Anderlecht qui rafle la mise l'été dernier. Dans le mythique club de la banlieue ouest de Bruxelles, l'ex-Canari ne tarde pas à s'imposer. Pour preuve, depuis le début de la saison, le natif d'Ivry-sur-scène a déjà marqué 4 fois, dont 2 en Europa League, et s'appràªtait màªme, en début de cette semaine, à affronter l'A.S.Saint-Etienne, ce jeudi 29 septembre. Et il n'a que 25 ans !

Loà¯s Diony (Dijon)

Avant de se fixer à Dijon, le jeune attaquant a connu une trajectoire bien particulière, faite notamment d'un retour à la case départ avec un passage par le FC Nantes. Encore une fois, le club des bords de l'Erdre, qui avait récupéré un gamin non retenu par les Girondins de Bordeaux, n'a pas été capable de déceler une once de talent chez celui qui, aujourd'hui, fait le bonheur d'un club dijonnais surprenant ! C'est Guy Hillion qui, en 2011, récupère Diony, lequel vient de quitter la Gironde où le club bordelais ne l'a pas retenu au sortir de sa formation.

A la Jonelière, l'intéressé s'impose avec l'équipe réserve et gagne ses galons en équipe première où il dispute quelques minutes en L2 face à Niort en décembre 2012. Mais le FCN n'est pas convaincu et lui refuse un contrat pro. Du coup, Diony repart chez lui, au Stade Montois à Mont-de-Marsan en 2013. En CFA, il persévère, marque 8 fois en 13 apparitions et se retrouve de nouveau courtisé. Dijon lui propose un essai qui s'avère concluant à l'hiver 2014 et le conserve dans son effectif. Pour sa première demi-saison, en L2, il refait parler la poudre à 3 reprises, autant que l'année suivante (en 33 apparitions).

Mais c'est véritablement lors de l'exercice 2015-2016 qu'il s'impose comme une arme fatale avec 11 buts en 29 matches, ce qui contribue largement à faire remonter le fanion bourguignon en L1. Une étape que Diony franchit sans complexe. Depuis le début de cette saison, il a déjà marqué à deux reprises. En l'espèce, un doublé contre Rennes lors de la 7e journée. Pour un joueur passé par Nantes, c'est la consécration !

Ismaël Bangoura (Al-Read, Arabie Saoudite)

Et si l'affaire Bangoura n'avait pas été, finalement, une chance pour Nantes ? Interdit de recruter pendant un an (et deux mercatos) en 2014, le club des bords de l'Erdre avait alors été contraint de poursuivre sa route sans modifier son effectif ce qui, pour le coup, avait su créer un vrai esprit de groupe dans le vestiaire sous la houlette de Michel Der Zakarian màªme si, c'est vrai, le FCN avait fini la saison sur une pâle 14e place”¦ Toujours est-il que, dans cette tourmente, Ismaël Bangoura, lui, a toujours répondu présent les (rares) fois où il a été sollicité. On se souvient par exemple de ses jolis buts inscrits en Coupe de France face à Laval et Metz en octobre et décembre 2014”¦

Aujourd'hui, après une longue traversée du désert, le Guinéen a rechaussé les crampons en Arabie Saoudite, dans le club de Al-Read où il a retrouvé le sens du but. Modestement, certes, mais cela prouve qu'il n'a pas tout perdu dans ses années d'errance en Loire-Atlantique. Arrivé en janvier dernier dans le fanion saoudien, il a trouvé le chemin des filets à sept reprises en 13 apparitions et, cette saison, il a déjà scoré deux fois en quatre rencontres disputées.

Ronny Rodelin (SM Caen)

Si le longiligne attaquant n'a, pour l'instant, trouvé le chemin des filets qu'à une reprise, c'était lors de la 1ère journée contre Lorient, ce qui laissait présager un exercice encore rondement mené en Normandie. Sauf que depuis, Rodelin n'a toujours pas marqué màªme s'il a bien aidé les autres à le faire puisqu'il a aussi deux passes décisives à son actif. On est donc encore loin de ses brillantes statistiques de l'an dernier où, toujours avec le SM Caen, le Réunionnais avait su scorer à 10 reprises, dont une fois contre”¦ Nantes, le 7 mai pour la der de Der Zakarian à la Beaujoire.

D'ailleurs, l'intéressé semble avoir fait du FCN l'une de ses victimes favorites puisqu'en octobre 2013, sous les couleurs de Lille, il avait adressé la passe décisive pour l'unique but de la rencontre signé Nolan Roux. Quant au stade de la Beaujoire, il en a aussi fait son jardin de prédilection, que ce soit avec Caen, Lille mais aussi Nantes. Lors de son séjour sur les bords de l'Erdre, et dans sa saison la plus prolifique avec le maillot jaune et vert sur les épaules (2010-11, en L2), c'est à Louis-Fonteneau qu'il a écrit la majeure partie de son Å“uvre, y marquant 4 de ses 5 buts (en 15 apparitions). Un sens de l'attaque qui, à l'époque, n'avait pas vraiment convaincu les décideurs nantais à l'inciter à rester.

A Lille, Rudi Garcia met une saison pour le jauger, en 2011, avant de le solliciter plus souvent jusqu'au printemps 2014. Après, c'est la mise au placard, dès le début de la saison 2014-15, le joueur naviguant entre l'équipe réserve et le groupe pro. A cette époque, un certain René Girard vient de débarquer dans le Nord”¦

Charles GUYARD

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