Nous suivre
Image par défaut

Ligue 1

FC Nantes : David Alcibiade et les chemins de traverse

Passeur décisif à Troyes pour son premier match en L1, le latéral droit du FC Nantes David Alcibiade revient de loin.

De la D3 espagnole plus précisément.

Disputer son premier match dans l’élite à 25 ans n’est pas commun. Mais la trajectoire de David Alcibiade ne l’est pas. Loin de là , màªme. Le latéral droit n’a pas emprunté l’autoroute vers la gloire que ses jeunes années lui promettaient. Il a plutôt emprunté des chemins escarpés. Né à Créteil, il a intégré très tôt l’INF Clairefontaine. «La première année, j’étais pas mal sollicité, a-t-il expliqué à Ouest France. Lens d’abord, Monaco, Rennes et Montpellier ensuite, et Lyon qui a appelé tous les jours durant une semaine. Chelsea, aussi, s’était renseigné. À cet âge-là , c’est plutôt flatteur. Avec mes parents, on avait fini par opter pour Lille par rapport à l’école, aux infrastructures, à la présence de Claude Puel.»

Douze minutes avec les Canaris et il se blesse

Dans le Nord, tout se passe bien. Le LOSC lui propose un premier contrat professionnel alors qu’il n’a que 16 ans. «Il était pràªt… Sauf qu’on a voulu un peu négocier les termes du contrat, et dans ce laps de temps, je me suis bless锦 Puel est parti, et je n’entrais pas dans les plans de Rudi Garcia.» Alcibiade file alors à Nantes, joue un match contre le Gazélec en L2 en octobre 2012 mais se blesse au bout de douze minutes. «À un moment, j’ai beaucoup douté, avoue-t-il. Après deux ans à Nantes, je suis reparti pour une troisième année, mais, au départ, en amateurs. Et j’étais remplaà§ant en CFA, à vingt et un, vingt-deux ans. Quand tu es titulaire à Lille plus jeune en CFA, c’est une belle claque. Je pensais arràªter le foot. Et puis je ne sais pas pourquoi, deux ou trois semaines après, on m’a proposé un nouveau contrat pro contre toute attente. C’était waouh ! Une réponse de Dieu. Dans cette impasse, je ne voyais plus de lumière, un chemin s’est ouvert.»

Seulement, il ne perce par avec les Canaris dans l’élite. Il décide alors de s’en aller et se retrouve au chômage. «Avec l’UNFP, on a joué un match contre Caen (3-4) et Alaeddine Yahia est venu me voir, il me trouvait intéressant. Il m’a dit qu’il connaissait le coach de Marbella, qu’il cherchait des joueurs. Je me suis laissé tenter. Yahia a discuté avec le coach et négocié mon arrivée là -bas, comme si c’était mon agent. Un coup de pouce énorme. J’y ai progressé, j’ai été décisif, j’ai repris confiance en moi.» Nantes l’a alors rappelé et la suite a commencé à s’écrire du côté de Troyes.

R.N.

Plus d'informations Plus d'articles