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En Avant Guingamp

FC Nantes – EXCLU Le président de Guingamp, un ami des Canaris

Premier adversaire de la saison, l’En Avant de Guingamp possède en la personne de son président, Bertrand Desplat, un amateur des Canaris.

Pour “But!”, il revient sur les confrontations entre les deux clubs, entre fraternité et rivalité.

But! Nantes : Bertrand, que représente ce derby Guingamp-Nantes pour vous ? Une véritable rivalité ?Bertrand DESPLAT : Je n'aime pas trop ce terme de rivalité. Tout d'abord parce que je ne sais pas si on peut parler de rivalité avec un club comme le FC Nantes, qui a longtemps fait les belles heures du football franà§ais, au niveau national comme international. Il n'y a pas de rivalité dans le sens où les gens l'entendent vraiment. Nous avons beaucoup de respect pour Nantes. Et je crois que c'est mutuel. De notre côté, il y a, comme je vous le disais, ce respect pour cet immense club et du leur, je pense qu'il y a cette surprise de voir une équipe d'une ville aussi petite, seulement 7.000 habitants, arrivée là où elle en est arrivé aujourd'hui. Mais il est sûr que cette rencontre fait partie des derbys bretons, màªme si, administrativement, Nantes ne fait pas partie de la Bretagne. C'est un match que beaucoup attendent.

Quels souvenirs gardez-vous de ces confrontations ?Forcément, je retiens davantage nos victoires, màªme s'il y en a eu peu ces derniers temps”¦ Si je devais retenir un souvenir, ce serait lorsque les deux équipes se sont retrouvées en Ligue 2, à l'époque où ce championnat avait des airs de Ligue 1 (ndlr : en 2012-13). Déjà parce que de grands clubs franà§ais y étaient présents, et ensuite parce que 19 équipes sur 20 avaient déjà connu l'élite. Cette année-là , nous avions doublé Nantes dans les dernières journées et nous étions tous les deux montés en L1. à‡a reste donc un très bon moment. Sinon, c'est ce centre de Doumiana pour la tàªte de Yatabaré qui nous fait gagner (2-1, lors de la 25e journée de Ligue 2 en 2012-13). J'adore aussi la Beaujoire. Nous avons également un public extraordinaire, qui a été élu deux fois de suite le meilleur de France, nous savons ce qu'est la ferveur populaire, mais il y a de magnifiques supporters à la Beaujoire. C'est aussi ce que j'aime bien à Nantes.

‘Il y a de magnifiques supporters à la Beaujoire. C'est aussi ce que j'aime bien à Nantes.’

Vous en avez parlé tout à l'heure, Guingamp reste sur trois défaites de rang face à Nantes. Qu'est-ce que cela vous inspire ?Ce qui est bien avec les séries, c'est qu'elles sont faites pour àªtre brisées, donc plus elle s'allonge, plus nous aurons de chances de faire tomber Nantes. J'espère quand màªme que l'on arrivera à l'interrompre assez vite !

Quel club finira devant l'autre à votre avis ?Bien évidemment, j'espère que ce sera nous. Après, tant que les deux clubs finissent avant la 18e place, je serai content.

Comment expliquez-vous qu'il y ait autant de clubs bretons en Ligue 1 ?En Bretagne, il y a deux sports historiques : le football et le vélo. Nous avons certainement un engouement historique et des conditions sociologiques et culturelles qui font qu'il y a un véritable terreau favorable au développement de chacun de ces sports dans notre région. Après, chaque club breton a aussi réussi à inventer un moyen de prospérer et de grimper les échelons, chacun a su développer des solutions pérennes de son côté. Il y a une ferveur qui renforce aussi le club et donne un vrai dynamisme au foot dans la région. Aujourd'hui, nous sommes beaucoup et il ne manque plus que Brest qui, je pense, a la capacité de remonter en Ligue 1. Ce serait vraiment l'idéal s'il y avait 5 clubs bretons dans l'élite !

‘Nantes est un club pour lequel j'ai beaucoup de sympathie. Le FCN représente énormément de choses. C'est le jeu à la nantaise, un club qui a aussi écrit un partie de l'histoire du championnat de France.’

Les identités guingampaise et nantaise sont-elles radicalement différentes ?Je connais naturellement très bien l'identité guingampaise et celle-ci est de toute faà§on en totale opposition avec celle des autres clubs de Ligue 1 puisque, comme je vous le disais en début d'interview, nous sommes issus d'une petite ville. Nous nous sommes battus, cela a été dur, nous cultivons des valeurs différentes des “clubs de métropoles”, comme je les appelle. Ces clubs viennent de grandes villes et sont donc plus enclins à se développer au plus haut niveau. Parmi eux, il y a Nantes, un club pour lequel j'ai beaucoup de sympathie. Le FCN représente énormément de choses. C'est le jeu à la nantaise, un club qui a aussi écrit un partie de l'histoire du championnat de France, ainsi que celle de l'équipe de France. Ces dernières années, on s'en est peut-àªtre éloigné mais Nantes a prouvé qu'il était capable de se réinventer, comme en témoignent ses derniers résultats.

Propos recueillis par Vincent ROUSSEL

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