Ligue 1
FC Nantes : la longévité, une spécialité nantaise
Visiblement, avoir fréquenté la Jonelière est gage de longévité ! Dans le Top 20 des joueurs comptant au moins 500 matches en Ligue 1, sept ont porté le maillot des Canaris.
Dernier en date à avoir intégré cette confrérie, Sylvain Armand, qui évolue aujourd'hui à ”¦ Rennes. Tour d'horizon.
Mickaël Landreau (618)
Il avait un chiffre en tàªte, les 602 matches disputés par Jean-Luc Ettori, l'éternel portier de l'AS Monaco. Du coup, lorsqu'il a fallu réfléchir à une fin de carrière après son passage à Lille, “Micka” a choisi de prolonger le plaisir encore un an à l'extràªme opposé, du côté de Bastia. C'est donc en Corse, lors d'un derby face à l'AC Ajaccio (1-1) le 4 décembre 2013, qu'il est devenu le joueur comptabilisant le plus de rencontres jouées dans l'élite ! Quelques mois plus tard, le gardien quittait définitivement les pelouses après une ultime rencontre face au FC Nantes, sa 618e au total, le record absolu. Un joli pied de nez au destin puisque Landreau avait justement démarré sa carrière en pro le 2 octobre 1996, avec les Canaris face à ”¦ Bastia ! S'en était suivie une longue carrière riche en titres puisque l'ex-international tricolore, né à Machecoul (Loire-Atlantique) en 1979, a soulevé des trophées presque partout où il est passé !
Henri Michel (532)
Sa photo la plus célèbre demeure sans aucun doute cette poignée de main mythique échangée avec Bob Marley lorsque la star planétaire du reggae, fan de foot par ailleurs, était venue assister à un entraà®nement des Canaris à la Jonelière avant un concert donné dans la Cité des Ducs en 1980. Mais Henri Michel, c'est aussi et surtout une énorme longévité, et une fidélité à toute épreuve. Car s'il apparaà®t en dixième position du classement des joueurs les plus capés dans une Ligue 1 qui s'appelait encore 1ère division, il est, en réalité, le sixième joueur de champ en la matière avec 532 apparitions et, surtout, le premier de ce Top 20 à avoir atteint ce chiffre dans un seul club, en l'occurrence le FC Nantes, qu'il a fréquenté de 1966 à 1982 ! Le temps d'empocher trois titres (1973, 1977 et 1980) et une Coupe de France (1979). Un palmarès qui lui a logiquement ouvert les portes de l'équipe de France, première étape de sa longue carrière internationale. Comme joueur d'abord puis comme sélectionneur. Car après avoir raccroché les crampons, Henri Michel n'a pas quitté les pelouses pour autant, dirigeant de nombreuses équipes nationales au Moyen-Orient, au Maghreb et en Afrique. Dommage qu'il n'ait finalement jamais mis ses talents de coach au service du FC Nantes !
Jean-Paul Bertrand-Demanes (532)
Si le Top 20 des joueurs comptant au moins 500 matches dans l'élite franà§aise est dominé par quatre gardiens dont Landreau, lui n'arrive qu'en 10e position, ex aequo avec Henri Michel, avec 532 apparitions également. Mais à l'instar de l'ancien milieu de terrain, celui qui a hérité du surnom “Le Grand” pour son 1,92m déployé sous la transversale a passé toute sa carrière chez les Canaris. Et comme il y est arrivé un peu plus tard qu'Henri Michel, il y a décroché un titre supplémentaire (1983) ! Le natif de Casablanca (Maroc) n'a, du reste, pas gardé que les cages des Jaune et Vert, il a aussi Å“uvré dans celles de l'équipe de France pendant cinq ans. Mais s'il ne compte qu'une poignée de sélections avec les Bleus (11), celui qui vit aujourd'hui toujours à Nantes eut tout de màªme le privilège d'àªtre titularisé lors du Mondial argentin en 1978 !
Patrice Rio (509)
Aujourd'hui consultant pour Canal+, l'ancien défenseur a passé le plus clair de son temps du côté de la Jonelière. Et màªme s'il a démarré sa carrière au FC Rouen en 1969 pour la finir à Rennes en 1987, c'est toutefois au FC Nantes qu'il a collectionné les trophées, empochant quatre titres avec les Canaris (1973, 1977, 1980 et 1983) ainsi qu'une Coupe de France en 1979, la fameuse décennie dorée des Jaune et Vert. Forcément, quand on joue du côté de Saupin à cette période-là , on s'habille régulièrement en Bleu, ce que Patrice Rio a fait (marchant dans les pas de son paternel Roger Rio) à 17 reprises entre 1976 et 1980, participant, du coup, à la Coupe du monde 1978 en Argentine.
Loà¯c Amisse (503)
Comme Henri Michel, c'est au FC Nantes que Loà¯c Amisse a passé toute sa carrière et màªme toute sa vie puisque né dans la Cité des Ducs en 1954, il y vit toujours ! D'ailleurs, contrairement à Michel, lui a entraà®né l'équipe et continue de fréquenter la Jonelière comme adjoint de Der Zakarian cette saison. Avec les Canaris, dont il a porté la tunique à 503 reprises en D1 (plus de 600 fois toutes compétitions confondues), il a remporté trois titres (1977, 1980 et 1983), une Coupe de France (1979) et màªme un titre de champion de D3 avec l'équipe réserve en 1974 ! Une équipe bis qu'il a d'ailleurs entraà®née quatre décennies plus tard en 2003 avant d'intégrer le staff des pros. Côté joueur, il a aussi passé une saison au SCO d'Angers, en D2 en 1990-91. Et dans la famille Amisse, on respire vraiment le FC Nantes puisque le gendre de Loà¯c n'est autre qu'Hassan Ahamada, passé par les bords de l'Erdre entre 1996 et 2005 !
Maxime Bossis (502)
Juste derrière Amisse, on retrouve le “Grand Max” à la 17e position de ce Top 20. Avec 502 matches de D1, le Vendéen de naissance a bouclé sa longue et riche carrière de joueur en 1991 avec les Canaris, mais compte un passage de 4 ans au Racing CP entre 1985 et 1989. Lui, en revanche, a soulevé des trophées partout où il est passé. Auréolé de trois titres (1977, 1980 et 1983) et d'une Coupe de France (1979) avec le FC Nantes, il est aussi champion de France de D2 avec le club parisien en 1986. Et avec les Bleus, Bossis a remporté l'Euro 1984 et participé à trois Coupes du monde (Argentine 78, Espagne 82 et Mexique 86), devenant d'ailleurs le joueur de champ ayant disputé le plus de matches dans cette épreuve (15). En dehors des terrains, s'il est aujourd'hui consultant pour la télévision, il a aussi passé ses diplômes d'entraà®neur et revàªtu le costume de coach à ”¦ une seule reprise avec Saint-Etienne lors d'un derby contre Lyon (1-1) en 1996 juste après le limogeage d'Elie Baup. Mais il a vite abandonné, considérant ne pas àªtre fait pour cette fonction. D'une manière générale, le “Grand Max” l'était aussi par sa sagesse puisque sur les 702 matches qu'il a joués en tout dans sa carrière, toutes compétitions confondues, il n'a jamais écopé du moindre carton, jaune ou rouge. Un véritable exploit !
Sylvain Armand (501)
Quand on vient au monde à quelques encablures de Geoffroy-Guichard, on a de fortes chances d'avoir un avenir dicté par le ballon rond. Né dans le Forez en 1980, Sylvain Armand n'a pas dérogé à cette équation. Passé par la case St-Etienne en jeunes, il a ensuite migré à Clermont pour finir le XXe siècle avant d'atterrir au FC Nantes en 2000, où il a décroché le titre de champion l'année suivante, en 2001, le dernier du club à ce jour. Exploit qu'il a réédité avec le PSG version Qatar douze ans plus tard en 2013 ! Aujourd'hui, c'est avec le Stade Rennais que le défenseur vient de franchir un nouveau cap, en disputant son 500e match dans l'élite du football hexagonal début avril contre Reims (le 501e contre Nice dimanche 10 avril). Il est actuellement le joueur le plus expérimenté de la Ligue 1 toujours en exercice ! Et si son entraà®neur, Rolland Courbis, l'aligne sans discontinuer jusqu'à la fin de cette saison, il atteindra les 506 apparitions en L1, et grimpera jusqu'à la 14e place du Top 20, devanà§ant Joël Bats”¦
Charles GUYARD
Supporters NANTAIS, votre APPLICATION 100% Canaris est disponible.
La version IOS (iPhone) est disponible sur l'App Store
La version Android (Samsung) est disponible sur Google Play
Retrouvez cet article et beaucoup d’autres dans le dernier numéro de But! Nantes, en kiosque ou sur notre boutique.