Màªme sans éclat, la victoire face au 4e de la Ligue 1 (2-0) permet aux Canaris de prendre de la hauteur avant d’accueillir Rennes, dimanche. De son côté, coach Vahid est toujours invincible à la Beaujoire !
Jamais deux sans trois ? Et bien non ! Ce mardi, le FC Nantes a, enfin, réussi à enchaà®ner un second succès de suite après une qualification en Coupe de France qui inaugure traditionnellement la nouvelle année pour les clubs de l'élite. En janvier dernier, le PSG s'était en effet imposé à la Beaujoire (1-0) quelques jours après le 4-0 infligé au modeste club du Blanc-Mesnil dans la doyenne des compétitions. Et en 2017, c'est Nancy qui avait refroidi l'euphorie : toujours à la maison, les Lorrains avaient éliminé Nantes de la Coupe de la Ligue (2-0) après une qualification en 16e de finale de Coupe de France décrochée à Blois (2-1) au sortir de la tràªve de Noël.
Ne pas àªtre trop regardant sur la manière
Cette fois, donc, pas de rechute alors que, face à Montpellier, 4e de Ligue 1 et défait une seule fois à l’extérieur cette saison (à Angers en novembre, 1-0), Nantes ne partait pourtant pas favori. Sauf que la soirée, pour Michel Der Zakarian, ne s'est pas vraiment passée comme prévu. L'expulsion (logique) du co-meilleur buteur héraultais Gaëtan Laborde après seulement vingt minutes de débat a pesé lourd màªme si les Jaune et Vert ont, eux, mis du temps à profiter de leur supériorité numérique.
Il aura en effet fallut attendre l'heure de jeu pour voir les filets trembler à la conclusion d'une action rondement menée. Récupérant un ballon dégagé par sa défense sur corner montpelliérain, Valentin Rongier s'envole sur le flanc gauche et adresse une transversale magique pour Waris Majeed, lequel amorti l'offrande en pleine course et ajuste Benjamin Lecomte (1-0, 62e). Voilà pour la séquence la plus rapide de la partie au cours d'une soirée qui aurait màªme endormi un insomniaque tant le jeu, avouons-le, n'avait rien d'emballant.
Et màªme si après cette réalisation la rencontre est retombée dans une forme de léthargie, il ne fallait surtout pas piquer du nez pour assister à un petit événement : un but de Nicolas Pallois, son premier depuis son arrivée à la Jonelière à l'été 2017 (2-0, 81e). En màªme temps, marquer, ce n'est pas ce qu'on demande à l'ancien Bordelais, qui enchaà®ne les bonnes performances en défense.
« La Beaujoire, à§a doit àªtre notre jardin infranchissable »
En tout cas, ce qu'il faut retenir de tout cela, c'est que màªme à l'issue de l'une de ses plus tristes prestations, le FCN parvient quand màªme à gagner. « On s'en fout de ne pas avoir produit le plus beau jeu depuis que le coach est arrivé, on a gagné 2-0 et pour nous, à§a reste un excellent résultat », s'est félicité Valentin Rongier. Màªme satisfaction, évidemment, de la part de Vahid Halilhodzic, pour qui les nombreux « déchets techniques » du jour étaient avant tout une question de fraà®cheur. « Pour la plupart des gars, c'était le premier match (de l'année) et ils manquaient un peu de rythme, de compétition car leur dernière rencontre c'était face au PSG, il y a vingt jours ».
Quoiqu'il en soit, ce début d'année 2019 permet au Franco-Bosnien de conforter une belle statistique : celle de son invincibilité à domicile ! Depuis qu'il a pris ses fonctions au FCN, début octobre, son équipe n'a pas encore perdu dans son stade, le tout en six rencontres (5 victoires, 1 nul) toutes compétitions confondues avec une redoutable efficacité offensive (19 buts marqués) et défensives (4 encaissés). « La Beaujoire, à§a doit àªtre notre jardin infranchissable », a-t-il clamé. Les Rennais, qui s'y présentent dimanche pour le derby, sont prévenus !
Charles GUYARD, à la Beaujoire.