Cette fois, la victime s'appelle Dijon, balayée 3-0 en une mi-temps à la Beaujoire.
Voilà un temps que les moins de 20 ans ont connu furtivement. On parle de cette glorieuse époque où le FC Nantes enfilait les victoires comme des perles : il faut remonter à la saison 2000-2001 pour voir les Canaris aligner cinq succès de suite. Lors de cet exercice couronné par son huitième titre de champion de France, le FCN avait màªme gagné huit fois d”˜affilée”¦
En s'imposant face à Dijon, hier à la Beaujoire, Valentin Rongier et ses partenaires marchent sur les traces de leurs glorieux aà®nés. Le titre en moins. Cependant la performance est là : après Lyon, le PSG, Amiens, l'OM, c'est Dijon qui a subi les foudres d'une formation revigorée après – on ne le rappellera jamais assez – un début d'année plus que mouvementé. Pourtant, on ne peut pas dire que ce dimanche 5 mai ait démarré tambour battant, loin de là .
Et à vrai dire, la première mi-temps, soporifique au possible, n'annonà§ait màªme rien de bon. A la pause, les Canaris avaient tenté treize fois de tirer sans parvenir à régler la mire. Quant aux Dijonnais, on a vite compris pourquoi cette équipe ne décolle pas des profondeurs de la L1”¦ Passes ratées, maladresses, contrôles manqués : ce fut un festival de déchet technique ! Après l'entracte, un éclair d'Abdoulaye Touré allait réveiller une Beaujoire somnolente. En l'espèce, une frappe limpide décochée des 30 mètres dans les filets de Runarsson.
Quatrième but dans sa carrière pour le Nantais qui affiche aussi cette particularité d'avoir réussi à faire parler la poudre trois fois face aux joueurs d'Antoine Kombouaré. La dernière fois, c'était le 4 novembre, et le Kanak était assis sur le banc de l'EA Guingamp. Un siège qui s'était révélé éjectable après la dure soirée à Louis Fonteneau, l'EAG ayant été balayé 5-0”¦
Après avoir flirté avec la zone dangereuse, Nantes est désormais hors d'atteinte et peut viser la première moitié. « L'objectif c'était le maintien, et maintenant qu'il est atteint, on joue plus relâché, et à§a se ressent sur le terrain », savoure Valentin Rongier, auteur du troisième but de la journée après un service de Moutoussamy (80e). Entre temps, Kalifa Coulibaly s'était déjà chargé de mettre les siens à l'abri en transformant un penalty logique obtenu par Waris, accroché par Aguerd, lequel a été expulsé (74e).
« L'équipe a montré un niveau intéressant, notamment offensivement », s'est félicité coach Vahid. Défensivement, ce n'était pas mal non plus grâce à un Maxime Dupé impérial sur sa ligne. Sollicité à trois reprises pour sa troisième titularisation consécutive, le jeune gardien a su se montrer solide. Celui qui revendique une légitime place de numéro un a terminé le match sans avoir à repàªcher le cuir au fond de ses filets, une première pour lui dans sa carrière et une première pour le FCN en L1 depuis le 24 février et la victoire face à Bordeaux (1-0). « Ca fait du bien », a reconnu l'intéressé, soulagé au coup de sifflet final. Et maintenant ? « Là , on sait qu'on est maintenu, donc à§a donne de la liberté, mais dans ces séries-là , le plus difficile est de continuer, met en garde Abdoulaye Touré. Il reste trois matchs et celui à Nice va àªtre compliqué.»
Nice, où Nantes ne s'est imposé qu'une seule fois lors des deux dernières décennies. Mais cette fois, les moins de 18 ans s'en souviennent puisque c'était le 4 novembre 2015. Un souvenir d'autant plus marquant que ce jour-là , un certain Kolbeinn Sigthorsson avait trouvé le chemin des filets”¦
A Nantes, Charles Guyard