Lourdement battu par Nà®mes (2-4) dans un stade plein pour honorer une dernière fois Emiliano Sala, le FC Nantes a désormais le regard tourné vers ses poursuivants.
Cette fois c'est sûr, Emiliano Sala ne reviendra plus. Et pour matérialiser l'inimaginable mais tellement prévisible destin de l'attaquant disparu dans un crash d'avion et dont le corps remonté à la surface la semaine dernière a été identifié jeudi soir, son numéro 9 fétiche restera à jamais le sien du côté du FC Nantes. La décision a été prise quelques heures après la tragique découverte et ce n'était pas sous le coup de l'émotion puisque certains, comme Valentin Rongier, militait déjà pour un tel geste lors de la réception de Saint-Etienne, quelques jours après le drame”¦
L'histoire retiendra donc que le dernier à avoir porté un maillot floqué de ce chiffre c'est Nicolas Pallois, le défenseur central souhaitant ainsi honorer la mémoire de son ex coéquipier et, surtout, ami jusqu'au bout, c'était face à Sannois Saint-Gratien le week-end dernier et Toulouse, mardi, en Coupe de France. Après lui, donc, ce « 9 » restera celui d'un souvenir douloureux et attachant à la fois. Ce dimanche, pour la venue de Nà®mes, il était encore toutefois omniprésent, notamment dans le tarif au guichet : 9 €. Du coup, plus aucun siège n'était disponible le jour de la rencontre, une première cette saison !
Quant au 9, il est réapparu en immense, blanc sur fond noir, en tribune lors d'un immense tifo à l'entrée des joueurs, lesquels, pour ceux de Nantes, avaient abandonné leurs traditionnelles couleurs à domicile, verte et jaune, pour le noir, celui du deuil, avec un seul nom dans le dos, celui de Sala. Un Sala longuement applaudi, au-delà le la fameuse minute d'hommage sur toutes les pelouses de France et certaines d'Europe ce week-end et, une fois de plus, à la 9e minute (sans arràªt de jeu ce coup-là ).
Face à Toulouse mardi soir, les Canaris avaient d'ailleurs été parfaits dans la synchro, ouvrant le score à ce moment précis. Cette fois, ils auront attendu le quart d'heure de jeu, avec cette reprise gagnante de la tàªte de Coulibaly (déjà deux fois buteurs en Coupe ces derniers jours) sur un service impeccable de Rongier (1-0, 15e). Et lorsque Waris transforma le penalty à la 37e minute, on pensait vraiment ce FCN à l'abri de tout retour”¦ « À la mi-temps, j’ai dit : Attention, c’est un bon résultat mais c’est très dangereux et il ne faut pas prendre de but, et deux minutes après, on a pris un but”¦ », a expliqué coach Vahid au coup de sifflet final.
De fait, la réaction nà®moise a été plus qu'explosive. Dès le retour des vestiaires donc, Guillaume réduisait l'écart à la 48e minute avant que les Crocos déroulent dans les vingt dernières minutes : Bobichon (70e, 2-2), Ferri (2-3, 85e) puis Thioub (2-4, 90e).
La dernière fois que le FCN avait encaissé quatre buts à la maison, c'était le 18 novembre 2017 face au PSG (1-4). Mais pour Vahid Halilhodzic, « prendre quatre buts en une période », c'était une grande première dans sa carrière. « C'est un vrai cauchemar, a pesté le technicien. Maintenant, c'est une bataille acharnée pour le maintien ».
De fait, le FCN, désormais 15e de l'élite, ne compte plus que cinq longueurs d'avance sur le l'actuel barragiste, Monaco, chez qui il se déplace samedi prochain, juste après le déplacement chez le premier relégable, Caen, mercredi, en match en retard. La semaine de tous les dangers en somme…
A Nantes, Charles Guyard
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