En décembre dernier, le FC Nantes était allé accrocher le FC Lorient au Moustoir à l'issue d'une rencontre qui n'aurait pas dû rester dans les annales (0-0). Aujourd'hui, pourtant, cela pourrait àªtre le cas pour une mauvaise raison. Romain Gaudin, porte-parole de la Brigade Loire, faisait en effet partie des supporters présents sur place et cela n'a pas beaucoup plu en haut lieu. Il s'en explique.
« Début février, j'ai été convoqué au commissariat de Nantes. On m'a reproché de ne pas avoir respecté un arràªté ministériel lors du match à Lorient. Je risque maintenant une interdiction de stade. Dans le contexte de l'état d'urgence, on savait que le déplacement allait àªtre interdit. On a donc annulé le déplacement prévu mais beaucoup de supporters nantais se sont rendus au stade de manière indépendante. Certains avaient des maillots alors que ce n'était pas autorisé, d'autres comme moi ne portaient aucun signe distinctif. Tout le monde est rentré dans le stade, à§a n'a pas posé de problème. Les gens se sont regroupés spontanément dans une tribune où il y avait de la place avec l'accord de la police et des stadiers sur place. On nous a expliqué qu'on pouvait se mettre à cet endroit, chanter, à condition de ne pas gàªner le reste de la tribune. A partir de ce moment-là , j'ai joué mon rôle habituel. J'ai lancé les chants, tout s'est très bien passé, éclaire-t-il dans les colonnes de 20 Minutes avant d'évoquer ses craintes pour la suite. Je crains surtout l'interdiction de stade. Je n'ai jamais eu le moindre souci avec la justice. On parle quand màªme d'une sanction pénale, avec tout ce que à§a peut engendrer. Je n'ai pas envie d'àªtre sanctionné pour une fausse affaire alors que je fais en sorte depuis des années que tout se passe bien avec le club, avec la police. Nous, on a prouvé que à§a pouvait bien se passer màªme sans la présence de policiers. C'est la preuve que tout ce système répressif n'est pas destiné à enrayer la violence mais bien à museler les associations. »