Dans L’Equipe ce mardi, Waldemar Kita regrette qu’il n’y ait pas un assouplissement des règles sanitaires, alors que la reprise de L1 se rapproche. Le président du FC Nantes avance une idée : quinze jours avant le premier match, les clubs pourraient s’enfermer dans un lieu, par exemple leur centre d’entraà®nement, et n’en ressortir que pour aller jouer. Soit exactement ce qui se passe en NBA, où toutes les équipes ont été réunies au Disneyworld d’Orlando dans une bulle. Est-ce applicable en France ? On peut en douter.
Il n’y a pas les infrastructures pour un tel projet en France
Une bulle faà§on NBA est inconcevable chez nous. Il n’existe aucune infrastructure hôtelière en France comme celle de Disneyworld. Là -bas, pour se déplacer d’un parc à un autre, il faut monter en voiture et emprunter une autoroute à trois voies, c’est dire le gigantisme des lieux. Par conséquent, chaque club devrait rester enfermé dans son propre centre d’entraà®nement. Ce qui signifie multiplier par vingt les risques que du personnel d’entretien ou des cuisiniers, qui eux rentrent chez eux le soir, soit contaminé par la Covid-19. Mettre les Canaris en cage à la Jonelière, c’est donc jouable mais pas très utile, finalement”¦
La LFP n’a pas la poigne de la NBA
Aux Etats-Unis, les sports professionnels sont parfaitement cadrés. Les Ligues dictent la marche à suivre, les clubs comme les joueurs doivent faire ce qu’on leur dit, sous peine de sanctions très sévères. Quand la NBA annonce que la saison se terminera dans une bulle à Orlando, pas grand-monde ne moufte, personne ne parle de boycott. En Europe, ce n’est pas évidemment pas la màªme musique. La crise du Covid-19 a montré à quel point la LFP n’avait aucune poigne sur les clubs de L1. Chacun fait sa vie dans son coin, fait ce qui l’arrange en tentant d’engrainer les petits copains.
L’arràªt du championnat a mis un joyeux bazar ayant aggravé la fracture entre différentes mouvances, Jean-Michel Aulas d’un côté, Jacques-Henri Eyraud de l’autre, les riches contre les pauvres, les populaires contre les anonymes, etc. Imaginer que tout le monde pourrait se retrouver dans un màªme lieu pendant au moins quinze jours, c’est un peu croire au père Noël. Waldemar Kita va devoir se faire une raison : son idée lancée dans L’Equipe devrait en rester au stade de projet.