FC Nantes : les 3 failles du système Der Zakarian
Passé à côté de leur sujet face au LOSC, le FC Nantes aurait pourtant pu faire mieux sans un grand Vincent Enyeama.
Passé à côté de leur sujet face au LOSC, le FC Nantes aurait pourtant pu faire mieux sans un grand Vincent Enyeama.
Mais le résultat est là : une élimination avec encore aucun but marqué. Explications.
Les attaques placées trop lisibles
Michel Der Zakarian insiste sur la manière de ressortir les ballons de manière propre, ce qui a globalement été fait. Mais l’attaque à deux têtes, Bammou-Gakpé, encore une fois testée (Bangoura-Bammou la dernière fois), n’est pas assez mobile ou trop déliée, le premier cité tentant souvent de décrocher. On peut incorporer ici les ailiers, qui semblent en baisse de forme depuis début 2015. Leur avenir en suspens (Gakpé, Bessat) joue-t-il plus qu’ils ne veulent bien le faire croire ? Toujours est-il qu’une fois arrêtés, les éléments offensifs offrent des attaques placées bien trop lisibles face au bloc adverse. Dommage car le jeu, quand il est vertical et en contre, vaut le détour.Veretout évolue face au jeu mais...
Le 4-4-2 avec deux milieux excentrés peut être une bonne solution pour colmater le manque de poids offensif mais l’effectif semble trop limité pour pouvoir le mettre en place. Se pose déjà le souci Jordan Veretout, dont le potentiel semble frustré à évoluer aussi loin de la zone de vérité. S’il a le jeu en face de lui et a semblé monter d’un cran en seconde période, le jeune Nantais perd trop d’énergie à ratisser des ballons, aller aux duels et appuyer la relance pour bien alimenter les attaquants, voire apporter le danger lui-même. Il faudrait qu’il soit associé à un milieu défensif du type « pieuvre » comme Kian Hansen ou Lucas Deaux pour le décharger plus efficacement de cette tâche. Rémi Gomis offre un profil trop similaire au sien pour en être son complément idéal. Mais MDZ n’a pas vraiment le choix au vu des joueurs à disposition, la formation accélérée du jeune Valentin Rongier étant sans doute une solution à terme.Les frappes de loin, un défaut qui s’affirme
Les frappes de loin deviendraient-elles une faille récurrente chez les Canaris ? Nous n’irons pas jusque-là mais on peut s’interroger sur ce secteur de jeu, avec cette défaillance déjà remarquée face au FC Metz et une frappe de Sarr qui était venue percuter la barre de Riou en toute fin de match. Les défenseurs nantais sont tellement concentrés sur leur zone qu’ils en oublient parfois de monter sur le danger n°1, à savoir le porteur du ballon. Michel Der Zakarian, qui déteste le manque de concentration et la léthargie, devrait avoir à redire sur ces plans-là. Pour ce qui est des fautes « bêtes » commises près de la surface et engendrant des coups-francs dangereux aussi...JP
Passé à côté de leur sujet face au LOSC, le FC Nantes aurait pourtant pu faire mieux sans un grand Vincent Enyeama (2-0).
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