Comment expliquer le renouveau d'une équipe jusque-là moribonde ?
L'à‰quipe s'est penchée sur l'incroyable métamorphose des Canaris depuis la tràªve hivernale. Au-delà du changement radical de certains joueurs, la différence statistique établie entre la seconde partie de saison et sa devancière est tout bonnement bluffante. Si l'aspect défensif est occulté parmi les raisons principales – à tort, à notre sens – la métamorphose s'est clairement opérée dans le domaine offensif.
Une adresse face aux buts décuplée
C'est sans doute la grosse différence entre les deux périodes et cela obéit directement à une exigence de Michel Der Zakarian : les Nantais ne sont pas forcément beaucoup plus présents dans la surface adverse, ils sont juste bien plus adroits face au but. Alors qu'ils ne cadraient que 36,3% de leurs frappes lors de la phase aller, le ratio est passé tout d'un coup à 49,2% depuis la tràªve ! Concrètement, les coéquipiers de Lorik Cana font trembler les filets tous les 6,9 tirs, contre 14,6 auparavant. La marge de progression est d'autant plus prometteuse quand on sait qu'0,7 but était marqué en moyenne par match en début de saison… avant de passer à 1,7 but/match.
L'attaque squatte les sommets
Qui aurait cru que l'attaque du FC Nantes serait aussi performante en début de saison ? Résolument optimiste, Waldemar Kita, sans doute. Avec le recrutement de Kolbeinn Sigthorsson et Emiliano Sala, le président des Canaris souhaitait booster son secteur offensif et force est de constater qu'il ait parvenu à ses fins màªme s'il reste du chemin à faire. Sala, moribond jusque-là , a par exemple cadré 8 de ses 9 dernières frappes sur la phase retour et il est directement impliqué sur 4 des 5 derniers buts des Canaris (2 buts, 2 passes décisives). Adryan pointe également le bout de son nez avec 2 réalisations lors de ses 3 derniers matchs, soit autant que lors de ses 68 précédents avec Flamengo, Cagliari et Leeds.
Plus grand-monde ne fait mieux que Nantes en L1
Le constat est là aussi pour le moins criant : si le FC Nantes est revenu dans les hauteurs du classement, c'est aussi parce que ses concurrents directs ont pioché dans le màªme temps. Hormis quelques exceptions (ASSE, OGC Nice), les cadors attendus déà§oivent (OM, OL, Bordeaux, LOSC) et restent bien loin des valeurs sûres, comme le PSG et l'AS Monaco. Les Canaris pointent d'ailleurs juste les deux équipes les mieux classées de la L1 en 2016 avec 15 points pris sur 21 possibles (7 matchs). Le club de la capitale en totalise 22, celui du Rocher 17. Là aussi, difficile d’imaginer un tel scénario en 2015.