FC Nantes : les grands gagnants et les grands perdants du Mercato

Au FC Nantes, à§a pourrait donner à§a…

Les grands gagnants

Koffi Djidji

C'est LE grand gagnant de ce mercato hivernal. Au-delà de performances intéressantes qui semblent avoir enfin convaincu Michel Der Zakarian, le défenseur central a pu compter sur plusieurs éléments extra-sportifs qui rendent son avenir au club plus serein. Avec une concurrence qui risque de se désépaissir avec le temps. Tout d'abord, Waldemar Kita a d'ores et déjà un bon de sortie à sa Oswaldo Vizcarrondo cet hiver et un départ de l'international vénézuélien pourrait avoir donc lieu l'été prochain. Autre concurrent frontal de Djidji, Lorik Cana envisagerait sérieusement de raccrocher les crampons après l'Euro disputé en France avec l'Albanie. Seule ombre au tableau pour Djidji, sa blessure à la cheville contractée contre les Girondins de Bordeaux fin janvier (2-2). Mais le Nantais a déjà su batailler contre les pépins physiques pour revenir encore plus fort.

Ermir Lenjani

Malade contre l'ESTAC alors qu'il était pourtant présent dans le groupe retenu par Der Zakarian, Ermir Lenjani n'a pas participé à la dernière victoire des Canaris en L1. Il devrait avoir l'occasion de se rattraper prochainement. Actuellement pràªté par le Stade Rennais, le gaucher albanais pensait voir arriver un milieu offensif au mercato mais cela ne fut pas le cas. Du coup, màªme s'il n'est pas sûr d'évoluer au poste de latéral, il pourrait venir dépanner un cran plus haut, hypothèse déjà échafaudée par son entraà®neur plus tôt dans la saison. MDZ sait que sa vista sur les coups de pied arràªtés et la qualité de ses centres restent des atouts non négligeables pour apporter du peps en attaque. A Lenjani de convertir l'essai s'il se présente, ce qui arrivera tôt ou tard si Wilfried Moimbé retrouve toutes ses capacités physiques.

Adryan

Pràªté au mercato estival, Adryan n'a pas encore totalement convaincu son monde à Nantes. D’abord hors du coup au point de vue physique, le jeune milieu brésilien a toutefois remonté une bonne partie de la pente en « musclant son jeu » et en faisant partie des recrues les mieux intégrées dans le vestiaire, au sein duquel il discute le plus souvent en franà§ais. Utilisé la plupart du temps en meneur de jeu, Der Zakarian l'a également essayé sur un côté et l'absence de recrues dans ce secteur devrait lui permettre de parfaire son adaptation.

A l'instar de Lenjani, Adryan pourrait donc apporter une solution de repli pour prendre un couloir. Le joueur, lui, semble pràªt à tout pour convaincre les dirigeants nantais de lever son option d'achat de fin de saison. « Au niveau du club, tout est parfait. La structure est sensationnelle et les professionnels tentent toujours de t'aider. Il y a beaucoup de joueurs africains, décontractés comme les Brésiliens. Je suis très heureux de cette saison, a-t-il déclaré dans Globo Esporte. Je ne pense qu'à m'entraà®ner et à bien jouer pour aider Nantes, toujours.Nous sommes 9es et j'arrive à améliorer mes statistiques match après match, en marquant ou en donnant des passes décisives ». Pourvu que à§a dure…

Les grands perdants

Michel Der Zakarian

L'entraà®neur du FC Nantes, au màªme titre que son président Waldemar Kita, n'a jamais caché qu'il souhaitait intégrer une recrue dans le domaine offensif, capable d'apporter un peu de folie dans un secteur de jeu qui en manque cruellement depuis plusieurs mois déjà . Plusieurs profils ont été évoqués (Jimmy Cabot, Yoan Gouffran, Rachid Ghezzal) au fil du mercato sans qu'aucun ne daigne finalement signer chez les Canaris, le plus proche étant finalement le Rennais Pedro Henrique. En vain. Il s'agit donc d'un véritable coup de frein pour MDZ, qui va devoir bricoler avec l'effectif en place pour donner du ràªve aux supporters, notamment à la Beaujoire. Le technicien arménien peut toutefois se féliciter d'avoir attiré très tôt Guillaume Gillet, dont l'apport est déjà notable dans son entrejeu. Défensivement et offensivement parlant.

La cellule de recrutement

La cellule de recrutement en a pris un coup dans la pipe lors des derniers jours du mercato. Sans qu'elle n'y soit trop pour grand-chose, celle-ci est en effet moquée outrageusement sur les réseaux sociaux – qui notent une certaine compétence à déceler des « coups peu fiables » qui ne se concrétisent d'ailleurs pas (Suarez, Thomsen) – mais qui oublient à quel point un transfert peut àªtre aléatoire jusque dans sa conclusion. A un degré moindre, le président Waldemar Kita a laissé un peu de sa crédibilité en route en annonà§ant que le deal avec Matias Suarez était ficelé dimanche soir… quelques heures avant le coup de théâtre que l'on connaà®t. Quant à son fils Franck, sa communication maà®trisée et son recul sur la situation auraient presque pu le placer dans les gagnants du mercato avec une seule phrase : « Les bons deals, ce sont aussi ceux qu'on ne fait pas ».

Rémi Gomis

S'il a affiché son envie de rester au club cet hiver en toute fin de mercato, le milieu de terrain des Canaris pourrait donc partir gratuit l'été prochain où il arrivera en fin de contrat à moins qu'il ne signe une prolongation, qui semble aujourd'hui improbable de par son salaire juteux et son faible temps de jeu. Sur le terrain, l'ancien Valenciennois a par ailleurs perdu gros avec l'arrivée hivernale du déjà indéboulonnable Guillaume Gillet, avec qui il pourrait toutefois àªtre associé plus souvent à l'avenir. Mais puisque Michel Der Zakarian a promis à Birama Touré qu'il comptait sur lui après avoir écarté l'idée d'un départ à Palerme – et qu'il est un homme de parole – Gomis semble partir de loin pour retrouver des galons de titulaire. Chose qui n'a finalement jamais été si naturelle depuis son arrivée à la Maison Jaune il y a tout juste deux ans.

JP

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