Le milieu de terrain d’Anderlecht serait en effet convoité par plusieurs formations de Ligue 1 : le FC Nantes, le LOSC, les Girondins de Bordeaux et Toulouse. Comparons les atouts et faiblesses de chacun de ces courtisans.
Possibilités financières
Difficile de dégager un favori sur ce plan, les clubs de l’Hexagone étant réticents à l’idée d’investir de grosses sommes sur le marché des transferts. Si l’on s’en tient à l’indemnité de transfert, le FC Nantes part sans doute avec une légère avance sur ses concurrents : comme il l’a prouvé l’été dernier en déboursant 3 millions d’euros pour s’attacher les services de Kolbeinn Sigthorsson, le président Waldemar Kita peut à tout moment sortir le chéquier pour faire un coup, quand ses homologues lillois ou bordelais ne jurent que par la rigueur.
Le fait que Gillet soit en fin de contrat dans six mois devrait toutefois déplacer l’enjeu financier de son départ vers ses émoluments, l’indemnité de transfert ne s’élevant a priori qu’à 1,5 million d’euros environ. Or le FC Nantes ne passe pas pour le club le plus généreux de l’Hexagone en fin de mois. Girondins et Nordistes conservent donc leurs chances, mais c’est surtout Toulouse qui, grâce aux deniers de son président Olivier Sadran et/ou à la faveur du départ d’un de ses gros salaires (Wissam Ben Yadder ?), pourrait rafler la mise.
Avantage Toulouse
Challenge sportif
En juin dernier, au sortir d’un pràªt réussi au SC Bastia, Guillaume Gillet avait été annoncé à Reims de faà§on presque officielle. Une information démentie quelques jours plus tard, l’international belge n’ayant semble-t-il aucune envie de jouer le maintien pour la deuxième année consécutive. Cette volte-face prouve que la situation sportive des clubs souhaitant le recruter entrera en considération lorsque Gillet fera son choix.
Sur le papier, Bordeaux reste le club le plus ambitieux : les coéquipiers de Cédric Carrasso sont des habituées de la première moitié du tableau et glanent une coupe de temps à autre. Mais cette saison, c’est pour le maintien qu’ils se battent. Une situation qui pourrait leur coûter l’arrivée du joueur d’Anderlecht si les résultats ne s’améliorent pas d’ici la tràªve. Le LOSC, actuellement relégable, se trouve dans une situation identique.
Le cas du TFC est encore plus préoccupant. Si Lille et Bordeaux conservent l’espoir, au vu de leur effectif, de redresser la barre, les Violets, avant-derniers du classement, semblent condamnés à jouer leur peau jusqu’au soir de la 38e journée. C’est donc Nantes, bien calé dans le ventre mou de L1 et dont l’objectif du début de saison (figurer dans le Top 10) demeure largement accessible, qui répond le mieux aux ambitions de Gillet.
Avantage Nantes
Temps de jeu
La saison passée avec Bastia, le milieu de 31 ans n’avait manqué que 69 minutes de jeu sur l’ensemble du championnat ! Peu habitué à un rôle de doublure, Gillet choisira l’équipe lui offrant le plus de garanties en matière de temps de jeu. Actuellement dépeuplé par les blessures et suspensions (B. Touré, Rongier, Thomasson, Gomis…), l’entrejeu nantais reste, au complet, le plus fourni. Aux noms cités plus haut s’ajoutent ceux de Lucas Deaux et Abdoulaye Touré. N’oublions pas non plus que Lorik Cana et Alejandro Bedoya peuvent, si les circonstances le réclament, monter ou baisser d’un cran.
Ce n’est donc pas dans la cité des ducs que Gillet disposera du temps de jeu le plus élevé. Au mieux finira-t-il cette saison titulaire, mais le retour de Rongier au début de la suivante le poussera sur le banc. Côté lillois, màªme s’ils ne sont plus tout jeunes, Rio Mavuba, Mounir Obbadi ou Florent Balmont seront difficiles à déloger. Restent Toulouse, où tout renfort est le bienvenu au regard de la faiblesse de l’effectif, et Bordeaux : Sagnol est obligé de bricoler avec Cédric Yambere, Lamine Sané, André-Biyogo-Poko ou màªme Henri Saivet pour trouver la pointe basse de son entrejeu. Il y a donc une place à prendre…
Avantage Bordeaux
Environnement, cadre de vie
Ce dernier critère est le plus subjectif. Nous ne prétendons pas connaà®tre les aspirations de Guillaume Gillet. Tout juste peut-on relever le fait, par exemple, que Lille soit situé à proximité de la frontière belge, ce qui permettrait au natif de Liège de garder un pied dans son pays d’origine. Toulouse et Bordeaux offrent sans doute le climat le plus doux mais ne suscitent, ces dernières années, qu’un enthousiasme relatif. Les deux clubs semblent ronronner dans un environnement peu propice à la performance.
Le FC Nantes offre peut-àªtre le meilleur compromis : le prestige des Canaris n’a rien à envier à celui des Girondins, autre club historique de L1, la ville est agréable et, surtout, une ferveur populaire presque sans précédent accompagne chaque sortie de l’équipe à La Beaujoire depuis la montée il y a deux ans et demi. Ce n’est pas sur ce seul critère que Gillet décidera de son avenir, mais cette pression ‘positive’ peut influencer son choix, aucun des projets proposés ne sortant vraiment du lot.
Avantage Nantes
Conclusion
Sur le plan sportif, le FC Nantes possède une longueur d’avance sur ses concurrents. À l’inverse, Toulouse a peu de chances de s’attacher les services de Guillaume Gillet : qu’irait-il faire dans cette galère ? Le président des Canaris Waldemar Kita risque cependant de devoir consentir un petit effort financier pour répondre aux exigences salariales du milieu de terrain. Les Girondins de Bordeaux, s’ils affichent un meilleur visage d’ici la tràªve, et le LOSC, en raison de sa situation géographique, n’ont pas dit leur dernier mot.
