FC Nantes – Mercato : faut-il vendre Veretout pour 15 M€ ?

Mais d’après différents médias anglais, Tottenham serait pràªt à offrir 15 millions d’euros au FC Nantes pour recruter Jordan Veretout. Une somme qui a de quoi faire réfléchir les dirigeants nantais, pour qui le milieu de terrain était jusqu’alors considéré comme intransférable.

Il faut vendre Veretout car…

Une telle somme ne se refuse pas. Cet été, Dimitri Payet (OM), Idrissa Gueye (LOSC) ou Jordan Amavi (OGC Nice) ont rejoint l’Angleterre pour des sommes comprises entre 11 et 15 millions d’euros. Leurs clubs auraient bien sûr préféré les conserver mais qui serait assez fou pour refuser de tels pactoles ? Dans une Ligue 1 qui se plaint sans cesse des charges ou de la faiblesse des droits TV (n’est-ce pas Waldemar Kita ?), tirer un trait sur 15 M€ ne répond à aucune logique économique.

Ses remplaà§ants sont déjà là . La saison passée, Veretout était le seul joueur de tout l’effectif nantais à pouvoir créer du jeu. Ses adversaires l’ont d’ailleurs bien compris en le soumettant, durant la seconde partie de la saison, à un marquage plus serré qui suffisait à neutraliser l’équipe entière. La présence de l’international Espoirs était alors indispensable. Mais avec Adrien Thomasson, Adryan ou Valentin Rongier, les Canaris peuvent désormais survivre au départ de leur maà®tre à jouer.

Après, ce sera trop tard. On peut certes penser qu’en progressant une saison de plus sous le maillot nantais, Veretout augmentera sa valeur. Problème, le relayeur n’est sous contrat que jusqu’en 2017. Les dirigeants nantais se trouveront donc, l’été prochain, dans l’obligation de le céder, et donc en position de faiblesse pour négocier. Or, comme on peut le constater avec Issa Cissokho ou Papy Djilobodji, le FCN ne tire qu’un faible bénéfice des joueurs vendus à un an du terme de leur contrat.

Il faut garder Veretout car…

L’effectif est enfin compétitif. Privé de recrutement depuis un an et demi, la formation entraà®née par Michel Der Zakarian est parvenue, au forceps, à se maintenir deux saisons de suite en Ligue 1. Mais il faut bien l’admettre, on s’est rarement régalé l’an passé et la phase retour fut calamiteuse. Avec Sala, Sigthorsson, Thomasson et Adryan, le technicien nantais dispose enfin des armes pour bâtir une équipe ‘poil à gratter’. Ce serait trop bàªte de l’affaiblir aussitôt en vendant Veretout.

Le stabilité de l’équipe est en jeu. Inchangé depuis deux ans, l’effectif Jaune et Vert a subi cet été de nombreux réajustements. Plusieurs éléments qui avaient connu l’accession en L1 s’en sont allés (Serge Gakpé, Vincent Bessat et Issa Cissokho, en attendant Papy Djilobodji). En cas de départ de Veretout, la moitié du onze de MDZ aura changé. Une évolution est la bienvenue, une révolution comporte des risques. Alors qu’en conservant le joueur de 22 ans, Nantes assure une transition plus douce.

C’est le symbole du FC Nantes. On peut parler d’argent pendant des heures, mais certaines données ne se mesurent pas au nombre de zéros sur un chèque. Enfant du FC Nantes, Veretout est le dernier rescapé d’un centre de formation jadis réputé comme le plus performant de l’Hexagone et qui se remet à peine d’un gros passage à vide. Ce n’est pas un hasard si Waldemar Kita aimerait lui confier le brassard : voir Veretout quitter le FCN, ce serait une bonne affaire mais un crève-cÅ“ur.