Depuis le début du Mercato, le FC Nantes s'est orienté vers un recrutement à 100% tourné vers l'étranger. Une politique qui s'explique en quatre points.
Parce que le joueur franà§ais est cher
C'est l'un des principaux problèmes de recruter franà§ais. Pour un club comme Nantes, il faut forcément se tourner vers un joueur en difficulté ou « à la relance ». Pour obtenir – comme cela semble àªtre la politique du club – un élément jeune à fort potentiel équivalent à un Nicolaj Thomsen ou un Diego Carlos, il faut souvent dépasser les 2 M€ d'investissement. Par exemple, recruter un Nicolas De Préville à Reims en coute 5 M€ et màªme un Naà¯m Sliti au Red Star 2,5 M€. Certes, ils connaissent le championnat et n'ont pas besoin de s'acclimater mais à§a fait quand màªme cher l'adaptation”¦ Bien sûr, il y a toujours quelques (rares) joueurs libres intéressants mais ils réclament tous de grosses primes à la signature et intéressent quinze clubs.
Parce que le joueur franà§ais demande beaucoup d'argent
Dans le prolongement de la première problématique, il y a celui du salaire. En France, le salaire moyen en Ligue 1 est de 45 000€ brut par mois. Au FC Nantes, peu de joueurs dépassent les 60 000€ (Sigthorsson et Cana seulement). C'est forcément un critère limitant pour les Canaris, parmi les clubs les plus « radins » au niveau de la masse salariale (19e / 20 en 2014-2015 selon les chiffres ramenés par la DNCG). L'avantage des marchés portugais et scandinaves, c'est qu'ils proposent des joueurs à bas prix, souvent dans de meilleures dynamiques sportives dans leurs clubs respectifs, à des salaires très inférieurs à 50 000 € brut par mois.
Parce que c'est l'une des pattes Kita
Waldemar Kita et son fils Franck ne sont pas de ces dirigeants qui adoptent « la préférence nationale ». Le président franco-polonais du FC Nantes a màªme toujours eu cette tentation de l'exotisme dans ses recrutements, avec des filières pas toujours bien senties et de gros flops (Sightorsson, Aristeguieta, Shechter, Gravgaard, Babovic, Douglao, Wilhelmsson, Klasnic) mais avec quelques jolis coups dans le lot (Djordjevic, Vizcarrondo, Bedoya, Hansen). A force, ce n'est plus forcément une surprise.
Parce que le club est désormais structuré pour moins se tromper
Dans ses filières exotiques, le FCN a souvent commis beaucoup d'erreurs. En cause ? L'absence d'une véritable cellule de recrutement et des choix souvent réalisés sur un coup de cÅ“ur après discussions avec des agents. Depuis 2014, la donne a toutefois changé. Désormais, en plus de Franck Kita, de Waldemar (qui sort le porte-monnaie et donc donne son avis) et du coach (René Girard), le club peut s'appuyer sur les impressions de ses trois recruteurs : Olivier Monterrubio, William Ayache et Bernard Blanchet. En doublant les paires d'yeux, on minimise les risques. C'est mathématique.
Alexandre CORBOZ