Les attentats du 13 novembre à Paris et Saint-Denis avaient déjà réveillé chez Alejandro Bedoya le souvenir douloureux du 11 septembre 2001. L’horreur a de nouveau frappé la France jeudi soir lorsque qu’un camion a foncé dans la foule à Nice, tuant 84 personnes. Interrogé par ESPN, le milieu de terrain du FC Nantes s’avoue très touché par cette nouvelle tragédie.
‘Tout ce qui s’est passé est vraiment tragique. Depuis un an et demi, la France est attaquée. J’étais à Budapest avec ma petite amie et mon fils lorsque j’ai allumé la télé. J’étais sur le point de m’endormir… Et tout à coup, j’ai vu les scènes qui se déroulaient à Nice. La French Riviera, c’est un endroit magnifique… Comment de telles choses peuvent-elles avoir lieu ? Les gens étaient simplement en train de célébrer la fàªte nationale, ils étaient censés passer du bon temps devant le feu d’artifice. C’est tragique, cela brise le cÅ“ur. Je suis le père d’un petit garà§on. Maintenant, il faut réfléchir à deux fois avant d’aller dans les lieux publics, màªme au cinéma, toutes ces choses basiques qui vous font apprécier la vie.’
Bedoya en MLS, ce sera pour plus tard
Malgré le risque, et alors que son retour en Major League Soccer est régulièrement évoqué depuis que les Colorado Rapids ont tenté de le recruter l’hiver dernier, Bedoya n’envisage pas dans l’immédiat de quitter les Canaris et la Ligue 1, dont le niveau lui paraà®t nettement supérieur à celui du championnat nord-américain.
‘Je préfère toujours rester en France. Depuis que mon fils est né, j’ai toujours pensé revenir aux à‰tats-Unis. Cette idée trotte dans un coin de ma tàªte et des discussions sont en cours à ce sujet. Mais j’ai le sentiment que j’ai encore beaucoup à faire, je suis toujours ambitieux et désireux de jouer au plus haut niveau. Ce n’est pas un manque de respect pour la MLS, qui est en progression constante. La MLS reste un championnat où j’aimerais revenir un jour.’
A priori, Bedoya ne devrait donc pas réclamer un départ cet été. Cela tombe bien, le président nantais Waldemar Kita et son fils Franck, directeur général des Canaris, semblent bien décidés à conserver l’international américain, dont le contrat court jusqu’en juin 2019.
Sylvain Opair