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Ligue 1

FC Nantes : où sont les fans ?

Cet été, décrocher un billet pour assister à un match de l’Euro dans l’un des huit stades de l’Hexagone relevait presque du parcours du combattant.

En Ligue 1, c'est une toute autre histoire. Depuis le début de la saison, les enceintes se vident et Nantes n'échappe pas au phénomène.

Un mardi soir, à 21 heures, fin octobre. Il y a mieux comme date pour attirer les foules dans un stade, surtout quand celui-ci peine déjà à se remplir à des horaires plus conventionnels le week-end. En conséquence, pour rameuter du monde, le FC Nantes a dégainé une belle initiative : celle d'offrir à tout abonné (dont la carte n'est valable que pour la Ligue 1) sa place pour la rencontre comptant pour les 16es de finale de la Coupe de la Ligue face au SCO d'Angers, programmée le mardi 25 octobre à 21h, donc. Pour tous les autres, les prix ne volent pas bien haut non plus, ne débutant qu'à 5€. Et puisque une bonne nouvelle n'arrive jamais seule, le club a aussi proposé un pack pour deux matches à domicile face à Rennes et Toulouse, avec le second à 1€ ! Un tarif tellement abordable (15€ les deux rencontres) que màªme les abonnés, finalement, paient”¦ plus cher !

Aucune affluence supérieure à 26 000

Cela suffira-t-il à garnir les gradins de Louis-Fonteneau ? C'est à espérer car, depuis l'entame de la saison, l'enceinte des Canaris a vu son public sérieusement déserter les lieux. Aucune soirée (ou après-midi) à la Beaujoire n'a ainsi attiré plus de 26.000 personnes. Pour la réception de Monaco, placée au cÅ“ur du mois d'août et habituellement très prisée, 25.908 supporters “seulement” avaient pris place dans les tribunes. Et pour la venue de Saint-Etienne, en septembre, ils n'étaient que 18.823 à s'àªtre assis autour du rectangle vert. Il est vrai que cette affiche de gala avait été programmée un mercredi soir”¦

En définitive, après huit journées et quatre matches à la maison, le FC Nantes présente une moyenne plutôt famélique de 21.075 spectateurs par rencontre. C'est plus de 7.000 de moins que l'an dernier à pareille époque (27.443) avec autant de rendez-vous à domicile màªme si, il y a un an, le début de saison avait été marqué par trois affiches traditionnellement attractives dans le grand Ouest, contre Guingamp, Rennes et, surtout, le PSG, où la barre des 30.000 sièges occupés avait alors été dépassée.

Rassurons-nous, ce phénomène d'érosion touche l'ensemble de l'Hexagone, la Ligue 1 dans sa globalité n'ayant pas du tout profité du levier Euro pour remplir ses stades (1.587.287 spectateurs après huit journées contre 1?669.878 lors de la saison dernière au màªme moment). Le prix ? La qualité du spectacle ? Les horaires ? Tout est bon pour expliquer ce désintéràªt pour le ballon rond, sans compter les innombrables arràªtés préfectoraux ayant découragé tout déplacement”¦

Girard et Dubois pas inquiets

Je ne sais pas si la Ligue 1 est moins attractive mais, paradoxalement, toutes nos équipes qualifiées en Coupe d'Europe gagnent, donc à§a prouve que notre championnat n'est pas si mauvais que à§a, nuance René Girard. Après, les gens viennent de rentrer de vacances et la conjoncture économique n'est pas simple, on est dans une période très compliquée. On verra dans deux mois mais à§a ne m'interpelle pas plus que à§a.”

Màªme analyse, et màªme optimisme, de la part de Léo Dubois : “Peut-àªtre que la Ligue 1 ne fait pas venir beaucoup de monde ces temps-ci mais en Ligue des champions ou Ligue Europa, on arrive à faire de bons résultats, donc je ne comprends pas pourquoi nos stades ne seraient pas remplis en France. Je pense que à§a va revenir au fur et à mesure”, a tenté de répondre le jeune défenseur d'une équipe qui a mis huit journées pour ouvrir son compteur buts (et victoire) à la maison ! Ceci explique peut-àªtre cela”¦

Pour rappel, lors de la dernière journée européenne, Lyon a perdu à Séville, Nice a été écrasé par Kranosdar, Saint-Etienne n'a égalisé qu'à la dernière minute contre Anderlecht alors que Paris a peiné en Bulgarie. Quatre matches, une victoire, un nul, deux défaites. C'est à§a, les “bons résultats” ?

Charles GUYARD

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