FC Nantes : pourquoi les Canaris ne marquent plus
Une fois de plus, Nantes n’a pas marqué samedi soir face à Nice (0-0).
Une fois de plus, Nantes n’a pas marqué samedi soir face à Nice (0-0). C’est la quatrième fois en six matches que cela se produit. Màªme si l’attaque n’a jamais été le point fort de l’équipe cette saison, cette disette inquiète d’autant plus qu’elle n’est pas le fait de la malchance, mais de carences plus profondes : malgré un léger mieux face au PSG puis Lyon, la formation entraà®née par Michel Der Zakarian n’a pas montré grand-chose dans le jeu depuis deux mois. Comment expliquer que les coéquipiers de Vincent Bessat ne fassent plus peur aux défenseurs adverses ?
Un coup de fatigue
Le FCN n’est pas du genre à conserver le ballon 60% du temps. Son profil serait plutôt celui d’une équipe qui frappe peu, mais juste. Un jeu qui exige un concentration de chaque instant, ainsi qu’une excellente condition physique, les offensives nantaise s’appuyant sur des remontées de balle rapides et de brusques changements de rythme (les débordements de Cissokho en sont une fidèle illustration). Après six mois de compétition, les joueurs nantais commencent peut-àªtre à fatiguer. Voilà qui expliquerait pourquoi leurs actions sont moins soutenues et leurs déplacements moins tranchants depuis quelques semaines.
Pas de créateur dans l’équipe
Depuis le mois d’août, Michel Der Zakarian cherche le joueur qui pourra assurer la transition entre le milieu et l’attaque, assurer une meilleure possession de balle et accélérer quand il le faut. Jordan Veretout avait endossé ce rôle avec un certain succès en début d’exercice, mais une blessure et des prestations en berne l’ont depuis éloigné du onze titulaire. Alejandro Bedoya est l’autre joueur que le technicien nantais aimerait voir remplir cette tâche, mais le costume paraà®t encore trop large pour l’international américain, certes décisif (3 buts marqués) mais discret dans la construction du jeu.
Derrière Djordjevic, le désert
La période de mutisme traversée par l’attaquant Filip Djordjevic cet hiver a paradoxalement souligné à quel point il était indispensable à sa formation. Impliqué sur 10 des 23 buts de son équipe, l’international serbe ne dispose d’aucun relais pour assurer le scoring : Bedoya et Djilobodji, un milieu et un stoppeur, se partagent les miettes (3 buts chacun). Les attaquants font encore moins bien : 2 buts pour Aristeguieta, un seul pour Bangoura, Gakpe et Bessat. Aucun pour Audel. Dire que Djordjevic doit encore purger deux matches de suspension…
Der Zakarian trop frileux ?
Michel Der Zakarian a-t-il sa part de responsabilité dans cette apathie offensive ? Comme en témoignent ses déclarations empreintes de satisfaction après le nul à Nice, le technicien demande d’abord à ses troupes, en cette période de vache maigre, de bien quadriller le terrain et de maintenir la cohésion du ‘bloc équipe’. Les buts viendront plus tard. Est-ce la bonne solution ? Pas sûr. D’abord parce que le maintien est presque assuré. Nantes pourrait donc oser davantage. Ensuite parce que c’est en prenant le jeu à leur compte en première partie de saison que Vincent Bessat et sa bande avaient obtenu leurs meilleurs résultats. Bref, on aimerait bien que les Canaris lâchent les chevaux…
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