par julien.demets

Nantes : le bonheur retrouvé de Cissokho

Le défenseur Issa Cissokho a pris une nouvelle dimension cette saison au FC Nantes.

Mais avant d'en arriver là, il a connu quelques moments difficiles. De ces “galères”, et de bien d’autres choses, il en parle sans retenue dans «But ! Nantes».

But! Nantes : Issa, si l’on vous dit que vous êtes devenu indispensable, ça vous fait quoi ?

Issa CISSOKHO :  (il éclate de rire) Je ne sais pas… Ce sont les choix du coach. Là, il me fait confiance à ce poste. Je me sens bien dans le groupe mais je ne me sens ni indispensable, ni indiscutable.

Par rapport à la saison dernière, vous avez pris de l’assurance ! Pourquoi ?

Je ne sais pas, je me suis lâché. Il faut dire aussi que la saison dernière j’avais la pression car je jouais parce qu’un joueur était blessé ou suspendu, et j’avais à cœur de bien faire. Là, c’est différent, je me lâche beaucoup plus, je vais plus vers l’avant et je ne me cache pas. Il y a aussi la confiance du coach, du président et quand tout ces ingrédients sont réunis, on va vers l’avant.

Mais d’une manière générale, dans ce milieu du foot, on a l’impression que les joueurs sont rarement contents alors qu’ils font un beau métier à la base…

C’est clair qu’on fait un beau métier, et je peux en témoigner avec toutes  les galères que j’ai eues. Le football, on dit que c’est du plaisir, mais c’est quand même avant tout un métier car il y a les performances jugées, et quand les médias te tombent dessus, parfois tu es tout seul… Le foot est pour moi un métier.

Vous parliez de galères. Lorsque vous touchez votre chèque en fin de mois, vous repensez à cette période-là ?

Déjà, lorsque j’ai signé mon contrat jusqu’en 2016, j’étais très content car je me considère comme un rescapé. J’ai vagabondé beaucoup. J’étais vraiment tout seul. Personne ne croyait en moi. Dans mon quartier, quand on me voyait on disait : « C’est Issa, ça sera CFA ou CFA 2 ». Aujourd’hui, le fait d’être arrivé là en a surpris beaucoup mais les gens sont plus ou moins contents. Moi je suis très satisfait, et je peux me regarder dans une glace. A moi de poursuivre sur cette lancée.

Du coup, vous profitez plus de la vie ?

Franchement oui, j’y goûte plus. Quand j’étais à Orléans, je me disais que j’allais arrêter le foot. Je n’avais aucun moyen financier. A certains moments, je ne savais même pas où dormir le soir. J’avais trois entraînements par semaine, parfois il fallait frauder le train. C’était compliqué pendant 6 mois, un an… T’arrives à Orléans, personne ne vient te chercher, ce n’était pas facile ! Après il y a le retour à la maison… Aujourd’hui quand je repense à cette période, je suis vraiment compter de m’en être sorti, du chemin parcouru.

Propos recueillis par C. G.

Retrouvez l'intégralité de cet entretien dans "But! Nantes", actuellement en vente.

Pour résumer

Le défenseur nantais Issa Cissokho réalise un très bon début de saison avec Nantes. Il semble loin le temps des galères...

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Rédacteur
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