A Gerland, le public l'avait surnommé « Monsieur Costaud ». Il faut dire que Claude Puel n'est pas franchement ce qu'on peut définir comme un apôtre du beau jeu. Ancien milieu défensif besogneux et accrocheur, le Castrais n'a pas changé de ligne de conduite quand il est passé sur le banc. D'abord préparateur physique, Puel a séché ses joueurs. Puis, entraà®neur principal, il a continué de participer aux séances comme s'il s'agissait d'une Coupe du Monde. Un football « total » très loin de celui prôné par les Pays-Bas de Johan Cruyff. Non, Claude Puel n'a pas changé en débarquant sur la promenade des Anglais et on voit difficilement le Gym – avec son effectif austère, son petit budget et sa masse salariale contrôlée – tenir la dragée haute dans le jeu aux stars parisiennes. Alors bien sûr, il y a une formation performante, vainqueur de la coupe Gambardella 2012 avec un effectif qui peinait à dépasser le 1m70. Bien sûr, Nice a pris le vif et technique Bauthéac pour remplacer Mounier. Mais ce sera pour jouer avec les préceptes de l'ancien coach lyonnais. Des préceptes qui ont fait leurs preuves au LOSC et màªme à Monaco au début des années 2000.
Ederson : « Le public nià§ois aime les bosseurs »
Le style ? Aux oubliettes ! Priorité à la sueur et au labeur. Et ce n'est pas pour rien que Claude Puel a choisi « Super Dario » Cvitanich pour prendre le rôle de Lisandro Lopez. Mais Dijon n'a-t-il pas montré qu'on pouvait àªtre séduisant, produire du spectacle et échouer dans la course au maintien ? A l'inverse, le Bordeaux de l'efficace Gillot a prouvé par A + B que la culture du résultat n'avait pas forcément besoin de la manière. Actuellement à la Lazio de Rome, l'ancien Nià§ois Honorato Ederson – qui a côtoyé Claude Puel durant trois saisons à l'OL – pense que le mariage de raison peut prendre : « Aujourd'hui, Nice n'est plus l'équipe que j'ai connue. Ce ne sont plus les màªmes joueurs mais je garde une affection toute particulière pour ce club. Avec Claude Puel, ce fut un petit peu plus difficile. Maintenant je pense que l'union des deux, à§a peut marcher et que le Gym peut avoir des bons résultats. » Très au fait du contexte azuréen, le meneur de jeu de 26 ans met en avant le trait de caractère de son ancien coach qui se marie parfaitement avec la « mentalita nissarda » : « Les supporters nià§ois sont chauds mais sont également très passionnés, attachés à leurs couleurs. S'ils voient que le coach fait son maximum et se bat pour l'équipe, ils sauront l'apprécier. Ils aiment les bosseurs. » Et il s'agit bien d'une qualité de Claude Puel que màªme Jean-Michel Aulas ne saurait contester”¦
A.C
Les questions qui fâchent, kézako ?
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