OL – ASSE (3-0) : ce que risque vraiment Jordan Ferri
Pour avoir blessé Robert Beric et chambré le banc stéphanois, Jordan Ferri était au cÅ“ur de l’actualité du 111e derby.
Pour avoir blessé Robert Beric et chambré le banc stéphanois, Jordan Ferri était au cÅ“ur de l'actualité du 111e derby. Mais que risque vraiment le jeune Lyonnais ? Elément de réponse.
Après la rencontre, l'attitude de Jordan Ferri avait exaspéré Christophe Galtier. Rarement le coach des Verts ne s'était màªme montré aussi vindicatif contre un joueur adverse à l'issue d'un match. Retour sur les faits : à la 78e minute, à l'occasion d'un ballon assez anodin non loin de la ligne de touche, Jordan Ferri balance un tacle viril sur l'attaquant slovène des Verts. Geste aussi inutile que dangereux et non maà®trisé qui mérite facilement un carton jaune. Geste qui tombe d'ailleurs assez curieusement six minutes après la blessure de son ami Samuel Umtiti sur un geste assez viril stéphanois. A-t-il voulu venger son camarade ? Difficile à dire”¦ Théoriquement, et en considérant le pire chef d'accusation requis contre Jordan Ferri dans les règlements (« Brutalité(s) ou coup(s) occasionnant une blessure dûment constatée par un certificat médical entraà®nant une ITT (au sens de la Sécurité Sociale) supérieure à 8 jours »), le joueur lyonnais peut écoper de 12 matches de suspension dont un match automatique. Cependant, ce genre de rapport arbitral n'est pas pris à la légère et il faut que Monsieur Chapron soit convaincu de l'intentionnalité de nuire.
”¦ Une peine symbolique plus probable
Par ailleurs, son intervention ne ressemble ni à une maladresse du type de celle de Kurt Zouma quand il avait brisé la jambe de Thomas Guerbert (10 matches de suspension), ni à une tentative délibérée de flinguer Robert Beric. On voit assez difficilement comment le natif de Cavaillon pourrait écoper de plus que le toulousain Aleksandr Pesic qui, màªme si son tacle sur le genou n'avait pas blessé Loà¯c Perrin lors de la 1e journée, avait alors réalisé une intervention beaucoup plus violente sur le capitaine stéphanois. Intervention qui lui avait valu trois matches de suspension dont un avec sursis. Sur les derbys récents, on notera aussi qu'une situation assez similaire s'était produite à l'occasion de la faute de Renaud Cohade sur Yoann Gourcuff lors du derby rugueux du 30 mars 2014, l'Ardéchois n'avait d'ailleurs pas vu son carton jaune transformé en rouge malgré le buzz généré.
Les « chamailleries de derby » rarement sanctionnées lourdement
Après, il y a l'attitude du Lyonnais qui peut àªtre sujette à un rapport. Le fait qu'en fin de partie, Ferri se soit tourné vers le banc de touche stéphanois pour chambrer, manquant de provoquer une bagarre avec Jessy Moulin. S'excusant pour la blessure de Beric, le milieu rhodanien s'est défendu en expliquant que le banc des Verts avait « insulté sa famille » en deuxième période. Une version corroborée par son coach Hubert Fournier et son président Jean-Michel Aulas. Si rapport arbitral il y a, il est possible que Jessy Moulin ou encore Pierre-Yves Polomat soient aussi sommé de s'expliquer au siège de la LFP à Paris. Quoi qu'il en soit, il ne faut pas non plus s'attendre à des peines record. Pour des accrochages similaires lors du derby OL – ASSE du 30 mars 2014 à Gerland (victoire 2-1 des Verts), Josuha Guilavogui, Brandao et Bakary Koné n'avaient alors écopé que de peines symboliques de la Commission de discipline (respectivement un match ferme, un match avec sursis et un match ferme plus un avec sursis).
Alexandre CORBOZ