OL Mercato : un transfert XXL à prévoir cet hiver en plus de l’arrivée d’Endrick ?
Sous pression financière, Lyon espère l’arrivée d’Endrick en prêt cet hiver mais pourrait aussi acter un départ majeur, avec un nom inattendu désormais au centre des discussions.
La donne est claire pour l’Olympique Lyonnais : il faut vendre pour survivre. La DNCG réclame des comptes, la présidence de Michele Kang doit tailler dans l’effectif. Les départs paraissent inéluctables, même si quelques éléments comme Malick Fofana sont intouchables cette saison, protégés par la direction après un début d’exercice tronqué par une blessure. Autour de ce noyau, rares sont les profils capables de susciter un réel engouement sur le marché, faute de performances ou de valeur marchande suffisante.
Dans cet équilibre fragile, Tanner Tessmann se détache naturellement. Sa montée en puissance lors de ses premiers mois à Lyon l’a placé au cœur des tractations internes. Mais depuis quelques rencontres, l’Américain affiche un rendement en baisse et l’OL n’est plus aussi inflexible sur son avenir. Son état d’esprit demeure pourtant clair : dans une année clé pour sa sélection américaine avec la Coupe du Monde en ligne de mire, il privilégie la stabilité plutôt que l’inconnu.
Tessmann, atout ou problème ? Un statut en question
Arrivé auréolé d’un réel potentiel, Tessmann devait être le régulateur du milieu lyonnais. À 24 ans, son profil de milieu défensif, physique (1,88 m) et technique, plaisait autant pour le présent que pour l’avenir. Mais le doute s’installe : sur les 12 premiers matchs de Ligue 1 cette saison, il n’a trouvé le chemin des filets qu’une fois, sans délivrer la moindre passe décisive et commettant quelques erreurs coûteuses.
Sa valeur marchande officieuse, autour de 10 M€ à l’automne 2025, n’a pas empêché la direction lyonnaise de fixer la barre à près de 20 M€ pour toute négociation, rapporte le média italien La Nazione. Cet écart entre réalité sportive et ambitions financières complexifie toute avancée, d’autant que le joueur hésite lui aussi à quitter un environnement propice à sa progression.
Fiorentina, intérêt réel mais budget bloqué
L’attractivité de Tessmann ne s’arrête pas à la Ligue 1. En Serie A, la Fiorentina garde un œil attentif sur le numéro 6 lyonnais, séduite par ses qualités et le souvenir de son passage solide à Venise. Mais la Viola vit une saison cauchemardesque (aucune victoire en 11 matchs) et doit composer avec une économie en berne. L’opportunité Tessmann existe, mais le montant réclamé par l’OL – proche de 20 M€ – semble totalement hors d’atteinte pour les Toscans, qui redoutent un investissement à risque en pleine tempête.
Si l’agent du joueur et les dirigeants italiens ont échangé, la réalité est inflexible : le club italien ne souhaite pas hypothéquer son avenir en cas de relégation et préfère geler la transaction que de s’exposer à une nouvelle déception financière. Difficile, dans ce contexte, d’imaginer une issue imminente sans concessions majeures du côté lyonnais.
Un mercato lyonnais sous le signe de l’incertitude
Alors que le marché d’hiver s’ouvre dans le flou, malgré la rumeur insistante autour d’Endrick, l’Olympique Lyonnais navigue entre urgence budgétaire et nécessité sportive. Le club n’entend pas brader ses rares actifs monnayables mais ne peut non plus s’offrir le luxe de garder un effectif conséquent sans liquidités. Dans cette ligne de crête, le dossier Tessmann symbolise tous les paradoxes du moment : ni franchement partant, ni totalement indispensable, ni abordable pour les candidats étrangers.
À moins d’un rebond inattendu, Lyon risque d’avancer sur le marché avec prudence, au risque de voir filer le train de la relance économique et de déstabiliser un groupe déjà éprouvé. La stabilité personnelle privilégiée par le joueur complique encore l’équation. L’interruption probable des discussions avec la Fiorentina incarne cette nouvelle donne du mercato français, où les limites financières s’invitent à chaque table de négociation.



















