Après des débuts brillants sur le banc de l’Olympique Lyonnais, Paulo Fonseca a raté une semaine cruciale, entre l’élimination de la Ligue Europa sur la pelouse de Manchester United et la défaite en Ligue 1 à Saint-Étienne. De quoi se poser certaines questions…
Au gré de tous les événements survenus dimanche soir à Geoffroy-Guichard, la colère froide de Paulo Fonseca est un peu passée inaperçue. Le Portugais était pourtant très énervé à l’issue de son premier derby (1-2) comme entraîneur de l’Olympique Lyonnais et il est parti de la tribune de presse en maudissant un arbitrage « honteux » ! L’ancien coach du LOSC n’a pas eu l’occasion d’aller plus loin dans son argumentation, suspension oblige, même si les images lui ont donné raison. Pourtant, cette terrible semaine à deux défaites est avant tout la sienne. Après des débuts épatants avec l’OL, il affronte son premier coup d’arrêt : Lyon a manqué deux rendez-vous cruciaux en quatre jours et il est aujourd’hui pointé du doigt pour ses choix.
Les limites tactiques de Fonseca apparaissent à l’OL
Jeudi, à Manchester, Fonseca avait ainsi reconduit le dispositif imaginé une semaine plus tôt (2-2), pour contrarier le 3-4-3 de MU, avec la paire Akouokou-Veretout assignée au marquage de Garnacho et Bruno Fernandes. Un échec monumental. Revenu de nulle part il y a dix jours, l’Ivoirien pourrait retrouver l’ombre, en dépit de la pénurie dans l’entrejeu. Autre choix marquant : titulariser Alexandre Lacazette. Buteur sur penalty, mais auteur d’une entrée peu convaincante dans l’implication défensive à Manchester, le capitaine de l’OL a été un titulaire plus décevant à Saint-Étienne. En insistant avec son avant-centre, comme Pierre Sage avant lui, Fonseca fait beaucoup de perdants : le premier rideau est trop simple à déchirer pour l’adversaire, le pressing pas assez serré, et cela provoque une sorte de décalage permanent qui accentue les défauts de la structure. Sans compter le rendement offensif famélique du joueur de 33 ans.
Les gestions de fin de match en question
Enfin, les trois buts encaissés en dix minutes de prolongation à Manchester ont fait resurgir quelques fantômes lillois. Lors de sa précédente expérience française, Fonseca avait déjà subi des défaites de ce type, où il tentait de bétonner et prenait un but en boomerang. Par exemple, la saison passée face à l’OL (3-4) après avoir remplacé l’offensif Edon Zhegrova par le défenseur Alexsandro. Avec Lille, L’Équipe rappelle qu’il a laissé filer plusieurs occasions d’accrocher la Ligue des Champions dans l’emballage final, en 2023 comme en 2024. Contre Lyon, donc, à la 32ejournée la saison passée, mais aussi face à l’OGC Nice, qui avait rejoint le LOSC dans la quatrième minute du temps additionnel de l’ultime match (2-2), le renvoyant à la 4e place. Un an plus tôt, c’est un nul à Troyes (1-1) après avoir mené 1-0, qui avait renvoyé les Dogues à la 5e place au profit de Rennes, 4e. Pour ne rien arranger, Fonseca restera aussi celui qui a brisé la belle série lyonnaise dans les derbies : avant la défaite de dimanche, l’OL restait sur six matches sans perdre à Geoffroy-Guichard. Son précédent revers sur la pelouse de Saint-Étienne remontait au 6 octobre 2019 (0-1).
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