OM – L’analyse de Bastien Aubert : les notes de la saison des Marseillais

L’exercice 2024-2025 enfin acté, il est temps pour But Football Club de dévoiler ses notes pour le noyau dur des joueurs de l’Olympique de Marseille.

Geronimo Rulli : 8

Les rares malfaisants qui pensent encore que Geronimo Rulli aura fait perdre des points à l’OM rasent les murs. Malgré quelques matches où il aura été moins souverain, le gardien argentin a été l’un des maillons forts des Marseillais. Exemplaire et déterminant : un patron. 

Leonardo Balerdi : 7,5

Leonardo Balerdi aura connu quelques bas mais finalement beaucoup de hauts. S’il doit encore progresser sur certains aspects, notamment canaliser ses émotions, l’Argentin a été un vrai capitaine dans la tempête. Son aisance technique, sa qualité de relance et son goût pour le duel en font le commandant de la défense. Après sa blessure, il est même revenu en mode Ligue des Champions.

Geoffrey Kondogbia : 6

Geoffrey Kondogbia s’est mué en parfait pare-feu : à chaque fois que l’OM a encaissé un but, il a encaissé les critiques ! Et pourtant, il faudra se rappeler que l’homme n’a jamais triché et a dépanné toute la saison à un poste de défenseur central qui n’est pas le sien. Un bon soldat.  

Derek Cornelius : 4

Si la défense de l’OM n’a jamais été tout à fait souveraine, elle le doit au fait que Derek Cornelius n’a jamais donné de garanties pour être titulaire. Fort au duel, le Canadien n’est pas un mauvais joueur mais il est lent et tout simplement pas complémentaire de Balerdi.

Quentin Merlin : 5,5

Quentin Merlin aura connu deux saisons en une : un bon début marqué par une utilisation hybride avant d’être fauché en plein vol par une blessure en Espoirs, puis un retour plus compliqué à la compétition. Volontaire mais limité, il a perdu sa place de titulaire.

Ulisses Garcia : 6

Placardisé au fond du loft en début de saison, Ulisses Garcia fait partie de ces joueurs qui n’ont jamais rien lâché pour regagner du crédit aux yeux au staff. Plus besogneux que talentueux, le défenseur suisse peut incarner une solution fiable dans la prochaine rotation. 

Amir Murillo : 7

LA révélation de l’OM. Parti pour jouer les utilités, le Panaméen a tenu la baraque au cœur d’une défense très souvent brinquebalante. Sa capacité à répéter les sprints et faire l’essuie-glace dans son couloir a directement influé sur le rendement de Mason Greenwood. 

Pierre-Emile Höjbjerg : 6,5

On a longtemps cru que Pierre-Emile Höjbjerg pouvait être le vrai capitaine de cet OM-là mais le Danois a connu quelques coups de mou (à Strasbourg et au Havre) légitimes quand on voit ce qu’il donne. Solide, il reste un relais une valeur sûre et une excellente balise en Ligue des Champions.

Adrien Rabiot : 8,5

Élu meilleur Olympien de la saison par les supporters, Adrien Rabiot mérite amplement ce statut. Replacé dans un rôle plus offensif par De Zerbi, il a toujours su s’adapter et faire gonfler ses stats (10 buts, 6 passes décisives) pour devenir le taulier de cette équipe, sur et en dehors du terrain. L’ex Juventino a élevé l’OM, du début à la fin.

Ismaël Bennacer : 4

Arrivé en janvier, Ismaël Bennacer a connu des débuts encourageants qui ne se sont jamais confirmés par la suite. Trop neutre, effacé et sans vraie influence dans l’intensité, l’international algérien a besoin de se refaire une caisse physique pour être jugé sur son potentiel intrinsèque. En aura-t-il seulement l’occasion ? 

Valentin Rongier : 7

S’il semble aujourd’hui proche de la sortie, Valentin Rongier est resté fidèle à lui-même : professionnel, fiable et essentiel dans la rotation de De Zerbi. L’ancien capitaine bonifie l’OM mais il paye sans doute ses quelques errements en cours de match et sa situation contractuelle.

Mason Greenwood : 8

Co-meilleur buteur en compagnie d’Ousmane Dembélé, Mason Greenwood a survolé les débats pour sa première saison en L1. Au-delà du lot techniquement, il est le « clutch player » de l’OM. Critiqué, il mérite un 8 pour avoir su rectifier le tir dans le money time, au plein cœur de la tempête, notamment avec ses efforts défensifs et le but magique au Havre qui envoie son équipe en C1. 

Amine Gouiri : 8

Où serait l’OM si Medhi Benatia n’avait pas eu l’idée de génie de relancer cet hiver Amine Gouiri qui se morfondait à Rennes ? L’international algérien a connu une adaptation express pour devenir le leader offensif tant attendu. Joueur doté d’un vrai QI football, sa palette technique et son froid réalisme en font la meilleure recrue olympienne de 2025. 

 Jonathan Rowe : 6

Parti sur les chapeaux de roue, avec ce coup de canon à Lyon, le jeune feu follet anglais a payé le changement de système au cœur de l’automne, sacrifiant les ailiers purs. Montré du doigt pour son manque d’investissement, il a su redresser la barre après le ritiro romain. Les espoirs placés en lui sont encore loin d’être déchus.

Neal Maupay : 6

« A priori, je suis meilleur avec ma bouche qu’avec mes pieds. » Neal Maupay venait de recevoir samedi le prix du Marseillais le plus sympathique de la saison qu’il avait encore l’esprit blagueur. C’est tout lui : un joueur utile, ambianceur et efficace mais est-il taillé pour la C1 ? 

Bilal Nadir : 5

Avec Robinho Vaz, Bilal Nadir fait partie de ces jeunes joueurs qu’on a envie de revoir plus en longueur la saison prochaine. L’international marocain a un toucher soyeux et un état d’esprit combattant qui ont fait plaisir à voir à chacune de ses rares apparitions. Envoyé au feu à Paris, il n’a pas démérité. Un symbole.

Luiz Felipe Ramos : 2

Un flop. Ou plutôt un pari risqué qui n’a pas été payant pour les recruteurs de l’OM. Arrivé en janvier à court de forme, Luiz Felipe Ramos a joué de malchance et n’a jamais disputé un match entier à l’OM. Tout est dit.

Amar Dedic : 3

L’image d’Amar Dedic restera celle de lui à Reims, où de Zerbi l’a déplacé à tous les postes… sans jamais trouver le bon ! Arrivé en janvier plein d’ambitions, l’international bosnien a payé son côté « couteau suisse » et n’a jamais été capable de devenir un titulaire en puissance. Une énigme.

Pol Lirola : 1

Toute histoire d’amour a une fin et il est temps que la rupture soit consommée entre Pol Lirola et l’OM. Remplaçant, l’Espagnol a signé un coup d’éclat à Lyon et puis plus rien ou presque. Pire, il a commis quelques boulettes qui ont rappelé pourquoi son coach lui criait souvent dessus à La Commanderie. 

Bastien AUBERT