OM : les grosses craintes de Daniel Riolo après les tensions entre De Zerbi et les joueurs
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Par
William Tertrin
Après les tensions entre Roberto De Zerbi et ses joueurs à l’OM, Daniel Riolo craint le pire.
Avec 4 défaites sur ses 5 derniers matchs, l’OM traverse une crise dans sa quête de Ligue des Champions. Et les dernières actualités font état de grosses tensions en interne. En effet, un conflit a éclaté lundi dernier entre Roberto De Zerbi et ses joueurs à l’entraînement, deux jours après la défaite à Reims (3-1). Très en colère après ce revers, l’entraîneur a annulé les deux jours de repos qui étaient prévus dimanche et lundi, et a accusé ses joueurs de vouloir le faire échouer. En conséquence, De Zerbi a refusé de diriger l’entraînement, ce qui a créé un climat de flottement parmi les joueurs, certains envisageant même de ne pas se rendre sur le terrain. Ce n’est qu’après l’intervention de Medhi Benatia, le directeur sportif du club, qu’ils ont finalement accepté de reprendre la séance.
Daniel Riolo, chroniqueur de l’émission Génération After sur RMC, a commenté cet incident dans l’émission de jeudi soir. Il a décrit les événements : « Ça a été extrêmement dur en début de semaine et (De Zerbi) s’en est pris personnellement à certains joueurs« , a-t-il confirmé. « Certains ont été surpris de la violence des propos et donc vexés. » Selon lui, cette situation tendue a nécessité l’intervention de l’administration du club : « Il a fallu l’intervention du président et du directeur sportif. Trois jours après, jeudi, ça allait mieux mais tu as trainé toute la semaine une sale ambiance, avec une part de ressentiment. Est-ce que ça va laisser des traces ? Dimanche (contre Toulouse), le match sera ouf. »
« Quand ça sort, ce n’est pas bon signe »
Riolo met en lumière un autre élément préoccupant : les fuites dans les médias concernant les tensions internes. « Si des joueurs ont parlé, ça veut dire qu’il y a du ressentiment parce que tu sais qu’il va y avoir du bruit », a-t-il analysé. « Si tu le fais, soit tu n’es pas dans le projet collectif et tu as envie que ça se sache, soit tu as décroché. Quand ça sort, ce n’est pas bon signe. Si ça parle, ce n’est pas bon signe. »
Malgré ce climat brûlant, le journaliste rappelle que l’OM, actuellement 3e du championnat, garde son destin entre ses mains pour la qualification en Ligue des champions. Cependant, il insiste sur le fait que l’échec serait incompréhensible. « Aujourd’hui, il y a une responsabilité de tous », a-t-il lancé. « Ils sont troisièmes, il y a sept matchs et un calendrier pour finir dans la zone Ligue des champions. Ce n’est pas le destin de De Zerbi qui se joue, c’est ‘est-ce que tu es capable, quand tu es joueur de foot, d’honorer ton contrat et de finir en Ligue des champions ?’ »
Riolo craint une catastrophe pour le club
Riolo appelle les joueurs à mettre leurs différends de côté pour l’intérêt collectif. « Qu’ils se regardent tous dans une glace, ils vont tous mettre leur petite susceptibilité de côté », a-t-il souligné. « Les supporters auraient vraiment raison d’être en colère s’ils ne terminent pas en Ligue des champions. Tu ne vas pas commencer à faire tes petits caprices à sept journées de la fin, il y a un club à emmener, il y a des gens qui travaillent. »
Il va plus loin dans ses propos et ajoute que si l’OM échoue à se qualifier pour la Ligue des champions, cela serait une catastrophe pour le club : « Et à la fin de l’année, s’il faut encore relancer le projet, changer d’entraîneur, ils le feront… Mais si l’OM ne va pas en Ligue des champions, c’est un cataclysme. »
Comparer l’OM au PSG, pas une bonne chose
Concernant l’entraîneur Roberto De Zerbi, Riolo évoque la difficulté du rôle qu’il occupe à l’OM, un club où les attentes sont extrêmement élevées. « L’obligation d’atteindre un objectif, De Zerbi ne le connaît pas, il le découvre comme certains joueurs de son équipe », a expliqué Riolo. « L’autre problème dont il faut toujours parler, c’est que l’OM est particulier. S’il est – en termes d’effectifs – au même niveau que Monaco, Lille ou Lyon, on aura une attente supérieure et je nous mets tous dedans. Je me dis parfois : ‘comment tu peux tomber dans le piège à chaque fois ?’ »
Enfin, Riolo évoque la tentation constante de comparer l’OM au PSG, ce qui peut compliquer les choses. « De Zerbi y est aussi tombé en parlant du PSG », dit-il. « À chaque fois, les supporters et les dirigeants tombent dans le piège. On a tellement envie de voir un championnat disputé qu’on tombe tout dans ce piège. » Le piège, l’OM de De Zerbi devra l’éviter dimanche face à Toulouse.