Espagne
PSG – FC Barcelone : Que penser des critiques qui s’abattent sur Cavani et Sirigu ?
Depuis hier soir, et la défaite en quart de finale de la Ligue des Champions face au FC Barcelone (1-3), deux joueurs parisiens sont la cible des critiques.
Il s’agit du gardien de but, Salvatore Sirigu, et de l’attaquant, Edinson Cavani. Et qui dit critiques, forcément, pense à consultants.
Sirigu a-t-il raté son match ? Pierre Ménès, comme à son habitude, n’est vraiment pas tendre dans ses commentaires. Et si il s’attaque aussi à Cavani, un autre dossier est désormais ouvert avec le portier italien. ‘Ce serait bien que le PSG joue avec un gardien qui, de temps en temps, fait un arràªt. Avec Sirigu, le moindre tir cadré finit au fond. Alors on est tous d’accord que le troisième but du Barà§a est imparable. Mais sur le premier, Neymar ne la met pas si bien que à§a. Et surtout sur le deuxième, c’est impardonnable de ne pas sortir le ballon. C’est un phénomène qui perdure depuis de longues semaines. Au vu des circonstances hier, le PSG avait besoin d’un gardien capable de faire des miracles. Or cette année des miracles, Sirigu n’en a jamais fait.’En toute honnàªteté, et on ne parle que du match d’hier soir, il est tout de màªme étonnant de charger Sirigu à ce point. Sur le premier but, il se retrouve seul face à Neymar. On a connu situation plus aisée. Quant au deuxième but catalan, paraà®t-il ‘impardonnable’, que peut-on reprocher à Sirigu ? De ne pas avoir la main ferme ? En effet. Mais le problème, sur ce but, n’est pas Sirigu, mais la défense parisienne. David Luiz, baladé plusieurs mètres durant, avec petit pont à l’appui. Et que dire de Maxwell qui, pour ne pas provoquer de pénalty, ne va pas suffisamment au contact et effleure seulement le ballon. La cause de ce second but, selon nous, provient des défenseurs, pas de Sirigu.
Cavani a-t-il raté l’immanquable ? Là -encore, le débat est complexe. Beaucoup moins simpliste, en tous cas, que le spécialiste du commentaire facile et sans fondement, Daniel Riolo. Selon ce dernier, ‘Suarez montre que le bon Uruguayen, c'est lui, pas celui du PSG. Le pauvre Cavani est torturé par la comparaison.’ Dire que Suarez a été meilleur est une évidence, merci. Mais si l’on s’arràªte sur les 90 minutes d’hier soir et les occasions parisiennes, des questions se posent : Qui effectue un premier loupé en début de match ? Pastore, pas Cavani. Vient ensuite l’action qui, paraà®t-il, est anéantie par un mauvais contrôle de l’Uruguayen. Pas tout à fait vrai. Les images de Canal le montrent : le ballon de Lavezzi n’est pas bien donné, freiné de surcroà®t par la pelouse. Si Cavani perd son duel contre Mascherano (il aurait certes pu le gagner), c’est parce qu’il est obligé d’arràªter sa course. On notera tout de màªme que la seule frappe puissante et cadrée de la seconde période est signée Cavani. Et qu’il n’a pas eu de ballons exploitables servis par l’un de ses coéquipiers. Un Edinson Cavani qui, en effet, n’a pas marqué hier soir mais qui ne peut àªtre responsable de la suspension d’Ibrahimovic et de la supériorité du Barà§a.
Car à un moment ou à un autre, il faut peut-àªtre éviter de flinguer des joueurs et de vouloir trouver des coupables. Juste se demander pourquoi Paris a joué si bas pendant plus de la moitié du match…