En totale démonstration, le PSG a survolé les débats face à l'OL lors du Trophée des Champions (4-1). Voici ce qu'il faut retenir de cette rencontre à sens unique.
TOPS
Di Maria et Pastore régalent déjà
Au-delà de la puissance collective dégagée par le PSG, les talents individuels semblent déjà en place. Les deux maà®tres en la matière que sont Javier Pastore et Angel Di Maria en sont la preuve. Auteur de l'ouverture du score, « El Flaco » a été sobre mais efficace tandis que « El Fideo » a régalé de quelques subtilités qu'il maà®trise tant, comme ce lob tendu du milieu du terrain en première intention (12e), puis cette feuille morte savoureuse sur la transversale (23e). A noter la sortie de Di Maria, remplacé par le revenant Marco Verratti (65e).
Emery a déjà galvanisé ses seconds couteaux
Vouloir marquer l'esprit du nouvel entraà®neur Unai Emery semble déjà tirer cette équipe vers le haut. Il n'y a qu'à regarder les joueurs amenés à cirer le banc de touche cette saison et très impliqués ce soir. Que ce soit Lucas (buteur sur le 2-0), Kurzawa (passeur décisif sur le 1-0 et buteur sur le 4-0), Benjamin Stambouli, efficace ratisseur ou Kimpembe, chien de garde parfait de Lacazette, ils ont tous amené leur surplus de motivation au groupe parisien.
L'absence de Zlatan ne s'est pas vue
Hatem Ben Arfa s'est d'abord senti un peu perdu dans un positionnement avancé d'avant-centre mais il a pris ses marques après une demi-heure de jeu. Le temps de conclure dans la lucarne une action d'école des siens pour le 3-0. Au-delà de la prestation de HBA, on notera que l'absence de Zlatan Ibrahimovic et d'un véritable n°9 n'a finalement pas sauté aux yeux. Mettre 4 buts à son dauphin dans cette configuration est toutefois un brin inquiétant pour les autres adversaires du PSG en L1 moins prestigieux que les Gones.
FLOPS
Trapp n'est déjà pas rassurant
La menace Alphonse Aréola semble proche proche que jamais pour Kevin Trapp. Le gardien allemand a brillé d'entrée pour une première faute de main suite à une frappe à ras de terre de Jérémy Morel (4e) mais Nabil Fekir avait été signalé hors-jeu. Vanté pour son jeu au pied, Trapp péchait également dans ce domaine, manquant la plupart de ses relances. Inquiétant, déjà , malgré un léger mieux en seconde période.
La défense de l'OL à l'arràªt complet
Si l'OL avait donné des signes de solidité face au Benfica Lisbonne, cela n'a pas été le cas en Autriche. Loin de là . C'est simple, on a eu l'impression que les joueurs de l'OL ont joué au ralenti. Màªme parfois à l'arràªt complet. Surtout en défense, où ses éléments ont fait preuve d'un manque flagrant d'agressivité avec un alignement souvent calamiteux. Màªme le métronome Anthony Lopes y allait de sa bévue en relance mais il était sauvé par le manque de précision de Di Maria (42e). Les réglages sont clairement à peaufiner.
à‰crasés, les Gones réagissent… timidement
Menés 3 à 0 à la mi-temps, on s'attendait à ce que les Gones fassent parler leur orgueil en seconde période. Ce fut le cas mais plutôt timidement puisque Kurzawa en mettait un 4e avant l'heure de jeu. L'entrée de Valbuena a fait du bien à l'entrejeu mais l'état d'esprit poussif de son équipe est là aussi à revoir malgré le but de Tolisso en toute fin de match (4-1, 86e).
Une ambiance indigne de l'événement
Au-delà de la prestation sportive pure, un couac doit àªtre souligné et pas des moindres puisqu'il s'agit tout simplement du théâtre de la rencontre. A Klagenfurt, on attendait un peu plus d'enthousiasme de l'assistance mais le public n'était clairement pas au rendez-vous fixé puisque le stade était aux trois-quarts vide ! Sans parler de la qualité de la pelouse, plutôt médiocre pour un premier match officiel de la saison. La délocalisation de ce Trophée des Champions aurait-elle touché ses limites ?
Julien Perez