ASSE : Ménez (PSG) à Sainté, pourquoi on n’y croit pas
À six mois de la Coupe du monde et alors que ses apparitions ont tendance à s’espacer, l’ailier parisien Jérémy Ménez a tout intérêt à quitter la capitale s’il souhaite retrouver un temps de jeu conséquent et ainsi prétendre à la sélection tricolore.
Ce matin, le quotidien L’à‰quipe affirme que l’OL, Monaco et Saint-à‰tienne pourraient accueillir le joueur de 27 ans sous forme de pràªt. La piste stéphanoise nous paraà®t improbable. Voici pourquoi.
L’ASSE n’a pas de place pour Ménez
Si le talent de l’ancien Sochalien ne fait aucun doute, difficile d’imaginer à l’heure actuelle comment il pourrait trouver sa place au sein du onze stéphanois sans en bouleverser l’équilibre. C’est en qualité d’ailier gauche que Ménez préfère évoluer. Problème, l’entraà®neur des Verts Christophe Galtier est déjà surchargé à ce poste avec Franck Tabanou, Yohan Mollo, mais aussi Ibrahim Sissoko, dont l’ASSE n’est pas encore parvenue à se débarrasser. Certes, aucun de ces trois hommes n’a donné entière satisfaction pour l’instant. Mais on voit mal le technicien nuire au développement d’un Tabanou, recruté pour quatre ans et auteur de quelques progrès ces dernières semaines.
En neuf et demi, une position parfois adoptée par Ménez, la place est prise par Benjamin Corgnet, autre recrue estivale que les Verts n’ont aucun intéràªt à sacrifier pendant six mois, alors que son rendement est correct. Enfin, côté droit, Romain Hamouma (7 buts, 3 passes décisives en L1 cette saison) est indiscutable.
Son état d’esprit ne colle pas avec celui des Verts
L’ailier de 27 ans traà®ne une réputation de joueur capricieux et parfois aussi individualiste dans la vie de groupe qu’il peut l’àªtre sur le terrain. Toutes les réputations qu’on pràªte aux joueurs ne sont pas forcément fondées. Mais les récurrentes sautes d’humeur de l'international tricolore chaque fois qu’il était remplaà§ant (en avril dernier après le match de Ligue des Champions contre Valence, puis en octobre contre le Benfica Lisbonne) tendent malheureusement à justifier les doutes concernant la capacité du joueur à se fondre dans l’effectif stéphanois.
Depuis un an, le staff ligérien loue la bonne humeur qui règne au sein de ses troupes, au point d’y voir l’une des raisons du succès de l’équipe. Ménez, starifié depuis l’adolescence, y serait-il à sa place ?
L’ASSE privilégie le long terme
Inutile de dire qu’un pràªt de six mois de Jérémy Ménez n’aurait aucune chance d’aboutir à un transfert sec. Les exigences financières de l’ancien Romain sont largement supérieures à ce que peut lui offrir le salary cap stéphanois. Si l’on excpete le cas Yohan Mollo, convaincant durant la seconde moitié de la saison dernière, l’ASSE n’a pas l’habitude de miser sur des contrats courts. Au contraire, les dirigeants s’attèlent depuis quelques semaines à prolonger les piliers du groupe : Lemoine, Cohade, Clément ont déjà rempilé, Ruffier, Bayal Sall ou Clerc pourraient les imiter. Bref, on ne voit pas trop ce qu’une éphémère guest star viendrait faire dans ce groupe bâti pour durer.
Ménez a-t-il seulement envie de venir à l’ASSE ?
Inversons la question : s’il semble peu probable que les Verts se soient réellement portés candidats pour accueillir Ménez, rien ne dit que celui-ci ait envie de rejoindre le Forez. Très clairement, et avec tout le respect qu’on doit à l’ASSE, un tel transfert passerait pour une régression concernant un joueur que la rumeur annonce plutôt, depuis de longues semaines, du côté de la Juventus, de l’Inter, voire de Monaco. Habitué aux capitales et à leurs lumières, l’ailier Bleu et Rouge préfèrerait sans doute retrouver la Serie A, voire le Rocher.
JD