PSG : qui es-tu, Evgen Konoplyanka ?

En attendant de savoir prononcer son nom par cÅ“ur, faisons donc plus ample connaissance avec le joueur de 24 ans, estimé entre 13 et 16 millions d’euros.

L’une des nouvelles stars du football ukrainien

Pas facile de se faire un nom après le déclin de la génération dorée du football ukrainien (Shevchenko, Voronin, Gusin, Timochtchouk…), quart de finaliste du Mondial 2006. Konoplyanka y est parvenu. en restant fidèle au maillot du Dnipro Dnipropetrovsk, son club formateur, qui l’a fait débuter en pro en août 2007. Depuis, le natif de Kirovograd est devenu un maillon essentiel de son équipe, marquant en moyenne un but tous les quatre matches (21 en 87 rencontres de championnat) depuis 2010, l’année de son explosion. Quelques passes décisives viennent régulièrement s’y ajouter.

Les débuts de l’ailier gauche en équipe nationale remontent au mois d’avril 2010, ce qui lui a permis de disputer, dans la peau d’un titulaire, les trois rencontres de sa sélection (dont une défaite 2-0 face aux Bleus) lors de l’Euro 2012. C’est màªme lui qui avait offert, sur corner, le but de la victoire à Andre௠Shevchenko face à la Suède de Zlatan Ibrahimovic lors du premier tour (2-1). Il sera élu cette année-là joueur ukrainien de l’année, comme il l’avait été deux ans plus tôt.

Un ailier ‘à l’ancienne’

Le football est aujourd’hui dominé par les ‘tricoteurs’, ces joueurs qui attendent de recevoir le ballon dans les pieds, à l’arràªt, et tentent systématiquement de passer leur adversaire en dribble. Certains y arrivent très bien (Ronaldo, Robben), mais parfois, ce manque de mouvement et cette obsession du un contre un peuvent agacer. Konoplyanka s’appuie sur des qualités différentes : la vitesse de course, l’explosivité de ses démarrages, la fréquence de ses foulées. Son jeu tout en générosité, presque rudimentaire objecteront certains, a l’avantage de la simplicité : Konoplyanka n’a qu’une obsession, gagner le plus de terrain possible en quelques secondes.

Cela signifie pas pour autant que l’Ukrainien soit fruste techniquement. Bon dribbleur et bon frappeur, celui-ci apporterait au jeu du PSG ce que Ménez ou Lucas lui enlèvent parfois : de la spontanéité et des prises de balles vers l’avant. Ezequiel Lavezzi joue un peu ce rôle mais manque de finition depuis six mois et dispose d’une moins bonne frappe à mi-distance. Konoplyanka présente en outre l’avantage de jouer des deux pieds (màªme si son pied droit reste son pied de frappe), ce qui lui laisse le choix entre un débordement long de ligne ou un ‘repiquage’ vers l’axe pour frapper.

Un drôle de point commun avec Ibrahimovic

Une petite anecdote pour finir. Evgen Konoplyanka a un point commun avec l’attaquant du PSG Zlatan Ibrahimovic : sa pratique des arts martiaux. On connaà®t tous les dispositions du géant suédois pour le taekwondo, lui qui n’hésite jamais à placer un high kick dans le ballon ou la poitrine d’un adversaire. Konoplyanka, de son côté, a pratiqué le karaté une bonne partie de sa jeunesse jusqu’à devenir ceinture noire ! Si jamais le PSG le recrute et que les deux hommes s’embrouillent, ne restez pas dans les parages…

Afin de mieux connaà®tre le joueur de 24 ans, en voici quelques vidéos. Deux compilations :

Et le magnifique but de Konoplyanka contre l’Angleterre à Wembley (1-1) en éliminatoires de la Coupe du monde le 10 septembre 2012 :

JD