Uncategorized
PSG – Mercato : comment le club pourrait trouver 180 M€ pour recruter
L’élimination du PSG en quart de finale de la Ligue des champions face au FC Barcelone (1-3, 0-2) a mis en lumière le besoin de régénérer l’effectif Rouge et Bleu.
Encore faut-il trouver l’argent nécessaire à ces grandes manÅ“uvres.
« Qui doit partir ? Cabaye, Lavezzi, Cavani, Van der Wiel”¦ Déjà , si ces quatre-là sont bien remplacés, le PSG aura un autre visage. (”¦) Et j'allais oublier, il faut un gardien aussi. » Quelques minutes après le coup de sifflet final du match au Camp Nou, le consultant de Canal+ Pierre Ménès imaginait déjà le mercato du PSG. Mais depuis la mise en place du fair-play financier, ce dernier ne dispose plus d’une marge de manÅ“uvre très élevée. Voici donc, en prenant compte de ce paramètre, à quoi pourrait ressembler l’été parisien.
Première solution, on ne touche à rien
N’en déplaise aux supporters, pour qui un club devrait recruter toujours plus de nouvelles tàªtes, le scénario le plus probable cet été sur le marché des transferts serait qu’il ne s’y passe pas grand-chose. Du moins dans la capitale. On parle de remplacer le gardien Salvatore Sirigu et l’arrière gauche Lucas Digne, auteurs d’une saison neutre. Mais aucun des deux hommes n’est suffisamment mauvais pour que les dirigeants du PSG ne fasse de leur poste respectif une priorité. Nasser Al-Khelaà¯fi a-t-il intéràªt à investir 40 millions d’euros sur David De Gea, ce qui le plomberait l’arrivée d’un ailier gauche, autrement plus urgente ? De màªme, le club de la capitale ne trouvera pas mieux que Digne pour le màªme prix, la cote de Layvin Kurzawa (AS Monaco) ayant dépassé celle de l’ancien Lillois.
Le cas Edinson Cavani est encore plus épineux. S’il est probable que le PSG acceptera de vendre Ezequiel Lavezzi bien moins cher que son prix d’achat (30 M€) en raison de son âge et de ses performances médiocres, céder l’international uruguayen pour moins de 50 M€, après l’avoir acheté 64 M€ il y a deux ans, serait une sacrée couleuvre à avaler. En outre, le salaire perà§u par le numéro 9 culmine si haut (9 M€ par an) qu’aucun autre club ne lui proposera autant. Et quand bien màªme le PSG trouverait un acheteur, encore faudrait-il remplacer Cavani. Or, les attaquants disponibles sur le marché à un prix abordable ne sont pas meilleurs, sur le papier, qu’El Matador (Jackson Martinez du FC Porto, Carlos Bacca du FC Séville, Javier Chicharito du Real Madrid, etc.).
Bref, l’effectif du PSG pourrait ne subir que des retouches, telles que le départ de certains remplaà§ants (Lavezzi donc, mais aussi Yohan Cabaye) et l’arrivée de joueurs d’appoint, voire d’une seule star – un ailier gauche a priori – grâce à l’enveloppe de 60 millions d’euros autorisée par l’UEFA.
Deuxième solution, on vend le plus possible
Autre scénario, Al-Khelaà¯fi décide d’initier un nouveau cycle en renouvelant une bonne partie de son effectif. Dans cette optique, le club devra d’abord ‘faire de la place’. Une solution pour y parvenir consisterait à remplacer certains membres de l’effectif par des joueurs gratuits ou pas chers. Vendre Sirigu (estimé à 12 millions d’euros), Grégory Van der Wiel (entre 6 et 8) et Yohan Cabaye (15 M€) en les remplaà§ant par Iker Casillas (que le Real Madrid devrait libérer) ou Petr Cech (plus qu’un an de contrat à Chelsea), Daniel Alves et Sami Khedira (tous deux libres en juin), permettrait de dégager un bénéfice d’au moins 30 M€. Revers de la médaille, le PSG prendrait un risque sur le plan sportif en recrutant des joueurs sur le déclin ou sortis d’une saison moyenne.
Le PSG pourrait également se résigner à sacrifier l’une des plus grosses valeurs marchandes de l’effectif. Il se dit depuis plusieurs semaines que Blaise Matuidi ràªve de découvrir la Premier League. Son départ serait un crève-cÅ“ur mais rapporterait 30 M€ selon les estimations. Là encore, cette stratégie obligerait le club à faire un pas en arrière sur le plan sportif, dans l’espoir de frapper un coup encore plus grand par la suite. Avec les 30 M€ de Matuidi, les 30 M€ du trio Sirigu / Van der Wiel / Cabaye, sans oublier les 60 M€ espérés pour la vente du duo Cavani-Lavezzi, Paris pourrait se constituer un trésor de guerre d’environ 120 millions d’euros. Un pactole auquel s’ajouterait, rappelons-le, les 60 M€ autorisés par l’UEFA, somme qui pourrait d’ailleurs àªtre réévaluée.
Privilégier la quantité ou la qualité ?
Voici donc le PSG assis sur près de 180 millions d’euros. Se pose maintenant la question de comment les dépenser. L’état-major Rouge et Bleu peut décider de remplacer numériquement chaque départ, voire de gonfler un effectif dont Laurent Blanc a souvent déploré la minceur cette saison (« On a 23 joueurs et 19 de champs, dont 2 jeunes ; si tu veux arriver aux objectifs fixés, il faudra peut-àªtre revoir le nombre de joueurs dans l'effectif et àªtre un peu plus complet… »). Auquel cas, les recrues seront des joueurs à fort potentiel ou des seconds choix (Memphis Depay, Moussa Sissoko, Felipe Anderson…) dont le PSG n’aura plus qu’à espérer qu’ils surpassent, à moyen terme, les stars qu’ils ont remplacées. Mais le risque d’affaiblir l’équipe est réel.
Lire aussi : l’ailier gauche tant recherché serait l’un de ces 5 joueursLire aussi : Pogba moins prioritaire, d’autres pistes explorées ?
À l’inverse, le club de la capitale pourrait privilégier la qualité à la quantité, en investissant son pactole sur deux ou trois superstars seulement. Ce qui permettrait par exemple de recruter Pogba + Di Maria (ou Hazard, et pourquoi pas Gareth Bale) + un avant-centre (le départ de Cavani devra de toute faà§on àªtre compensé, Zlatan Ibrahimovic n’étant plus capable, à 34 ans, de disputer une saison entière). L’équipe-type aurait alors très fière allure mais l’effectif serait encore moins fourni que cette année. Laurent Blanc ou son successeur sur le banc de touche n’aurait donc d’autre choix que de sacrifier les coupes nationales en envoyant la CFA, ou de croiser les doigts pour qu’aucune vague de blessures ne s’abatte sur ce colosse aux pieds d’argile.
2016, la véritable échéance ?
Quoi qu’il en soit, le PSG sera confronté dans quelques semaines à un choix cornélien. Ses dirigeants peuvent décider de ‘sacrifier’ la saison prochaine en conservant les poids morts de l’effectif actuel (qui peuvent néanmoins suffire pour briller sur la scène nationale) et attendre l’été 2016, date du départ de Zlatan Ibrahimovic, pour entamer la reconstruction. Ou agir dès la prochaine intersaison, au risque d’épuiser tout de suite leurs jokers, donc la possibilité de corriger plus tard d’éventuelles erreurs de casting.
JD (avec OE)