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Angleterre

PSG – Opinion : pitié, pas Mourinho !

À en croire certains médias anglais et français, José Mourinho se verrait bien rebondir au PSG au cas où son aventure à Chelsea prenait fin.

À en croire certains médias anglais et franà§ais, José Mourinho se verrait bien rebondir au PSG au cas où son aventure à Chelsea prenait fin. Une perspective pas si emballante qu’elle en a l’air…

Deux Ligues des champions, huit titres nationaux, des trophées à la pelle… Côté palmarès, rien à dire, José Mourinho se situe dans le top 3 de la dernière décennie. Sa science tactique autant que son charisme l’ont en outre hissé à un rang de superstar auquel aucun entraà®neur avant lui n’avait accédé. Pour ne rien gâcher, le Special One parle un très bon franà§ais et ne ràªve que d’une chose : remporter la C1 avec un troisième club différent, ce que personne n’a jamais réalisé. Ses ambitions iraient donc de pair avec celles du PSG. Mais rien à faire, Mourinho à Paris, c’est non.

Des réussites sportives qui s’espacent

Avec le Special One, c’est toujours la màªme chose : une saison pour construire, une autre pour gagner, une dernière pour détruire. Sa carrière toute entière épouse ce rythme immuable. En cause, le jusqu’au-boutisme tactique et la sévérité du technicien portugais, qui finissent toujours pas le couper de son effectif. Quand le Mou ne sombre par lui-màªme dans la paranoà¯a. Le vestiaire du Real Madrid a mis deux ans à panser les plaies de la guéguerre entre son ancien coach et Iker Casillas. L’Inter se relève à peine du passage du Mou. Quant aux joueurs de Chelsea, champions d’Angleterre il y a cinq mois, rien ne semble déjà plus pouvoir leur éviter une saison catastrophe.

Le jeu en vaudrait la chandelle si le PSG avait au moins la garantie de connaà®tre deux saisons de gloire. Le problème, c’est que l’état de grâce de Mourinho dure de moins en moins longtemps. Les difficultés des Blues, à y voir de plus près, ont débuté au mois de février dernier après l’élimination face aux hommes de Laurent Blanc en Ligue des champions. Leur couronne nationale, John Terry et sa bande ne l’ont due qu’à l’avance accumulée l’automne précédent. Bref, alors qu’on parle beaucoup de déclin en ce moment sur la planète foot (celui de Zlatan Ibrahimovic ou de Cristiano Ronaldo du côté du Real Madrid), ne serait-il pas temps d’envisager celui de Mourinho ?

Classement PL

Le beau jeu, connaà®t pas !

25 avril 2015. On joue le temps additionnel à l’Emirates Stadium. Chelsea, qui n’a besoin que d’un nul pour àªtre champion, gère son 0-0 contre Arsenal. Les Blues obtiennent màªme un coup franc à 40 mètres des buts adverses. Pour le panache, leurs fans réclament un but. Mais ce coup franc, Cesc Fabregas le joue… vers son gardien ! Des scènes comme celle-ci, la carrière du Mou en compte mille : on aurait pu évoquer l’horrible dispositif tactique de son équipe (7-2-1, sans rire) contre l’Atlético en demi-finale de la Ligue des champions 2014 ou ces Clasicos transformés en guerre de tranchées. Toutes convergent vers le màªme constat : Mourinho, c’est l’anti-football.

Avec le technicien portugais, la priorité n’est pas d’imposer son jeu mais de détruire celui de l’adversaire. Certes, les résultats sont généralement au rendez-vous. Mais le Parc des Princes s’ennuierait ferme avec ce coach qui, en supériorité numérique face au PSG l’an passé, laissait encore le ballon à son adversaire. On peut reprocher certaines choses à Laurent Blanc, mais au moins a-t-il doté son équipe d’une philosophie conquérante. Avec Mourinho, préparons-nous aux coups, à la rigueur tactique et aux victoires 1-0. Mais si certains préfèrent voir Nemanja Matic ou Pepe dans l’entrejeu plutôt que Marco Verratti, Angel Di Maria ou Javier Pastore, libre à eux…

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Une image désastreuse

La qualité de jeu n’est pas la seule exigence des propriétaires du PSG que l’arrivée de Mourinho mettrait en péril. L’image du club en pâtirait également. Jamais de sa carrière le Special One n’a assumé la moindre défaite, remettant la faute tantôt sur les arbitres, tantôt sur ses troupes. Ses attaques répétées et gratuites contre Arsène Wenger ont fait sortir de ses gonds le flegmatique manager d’Arsenal, à deux doigts de lui en coller une il y a un an. Le doigt dans l'Å“il de Tito Vilanova en 2011 reste l’un des moments les plus malsains de l’histoire du foot espagnol. On vous passe les ‘Por qué’, les célébrations excessives ou les clashes avec certains journalistes.

Longtemps, on a cru que José Mourinho campait un personnage. Jusqu’à découvrir ces derniers semaines, au fil des défaites et des polémiques, que ses réactions puériles n’étaient pas feintes, que lui-màªme se laissait déborder par son goût pour la provocation. Le clown ne fait plus rire personne en Angleterre. Par sa faute, on applaudit à tout rompre la chute des Blues. Dire que pour sauver l’image d’un club qu’ils veulent exemplaire, les dirigeants du PSG avaient tenté d’étouffer les polémiques nées du coup d’épaule de Leonardo à l’arbitre ou du ‘shit country’ d’Ibrahimovic… Avec l’arrogant José, toute l’opération séduction du club de la capitale s’écroulerait.

Hazard et Cristiano Ronaldo, mieux vaut oublier

Le PSG souhaite recruter les meilleurs joueurs du monde. Sauf qu’une bonne partie d’entre eux est passée entre les mains de Mourinho. Et l’ont quitté en mauvais termes. Prenez Cristiano Ronaldo : après deux saisons d’une entente cordiale au Real Madrid, les deux hommes ont fini par s’embrouiller. Aujourd’hui, c’est par petites phrases assassines ( ou ) que les deux hommes communiquent. Quant à Eden Hazard, il ne supporterait plus les critiques de son entraà®neur, au point d’envisager un départ. CR7, Hazard, deux stars dont ràªvent les dirigeants qataris. Mais auxquelles il faudrait renoncer en cas d’arrivée de Mourinho. Pas sûr que Paris gagne au change.

JD

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