PSG : Simeone est-il l’entraîneur qu’il faut pour le club ?

Mais l’entraà®neur de l’Atlético Madrid est-il vraiment l’homme de la situation ?

Le PSG doit recruter Simeone car…

C’est un brillant tacticien. L’écrasante victoire de l’Atlético face au Real Madrid (4-0) samedi lors de la 22e journée du championnat d'Espagne est venue rappeler ce qu’on savait déjà : Carlo Ancelotti n’a toujours pas trouvé le moyen de contourner le bloc Colchonero. Màªme le succès de la Maison Blanche face au màªme adversaire en finale de la Ligue des Champions le 24 mai dernier ne suffit pas à redorer le blason du technicien italien, dont l’équipe, réduite à l’impuissance durant 92 minutes, n’avait dû son salut qu’au coup de tàªte miraculeux de Sergio Ramos.

Pour avoir bâti une véritable machine de guerre sans màªme disposer au sein de son effectif d’une véritable star, et en devant se séparer chaque année de son meilleur buteur (Falcao, Diego Costa), Simeone a prouvé qu’il était l’un des meilleurs tacticiens, sinon le meilleur, du continent.

Il saura motiver Ibrahimovic & co. Ni Ancelotti, ni Laurent Blanc ne sont parvenus à guérir cette suffisance qui conduit souvent les joueurs du PSG à disputer leurs rencontres les plus accessibles sur un rythme de sénateur. Quitte à laisser filer quelques victoires qui leur tendaient les bras. Cette incapacité à enfiler le (rouge et) bleu de chauffe, à se ‘mettre minable’, Simeone saura y remédier. L’ancien capitaine de l’équipe d’Argentine ressemble, sur le banc de touche, au joueur qu’il était : à défaut d’àªtre la plus spectaculaire, son équipe ne lâche jamais le morceau.

Simeone n’est pas fait pour le PSG car…

Ce n’est pas un entraà®neur spectaculaire. Prétendre que l’Atlético Madrid propose un jeu ennuyeux serait injuste : quiconque a regardé la demi-finale de Ligue des Champions opposant Koke et sa bande au Chelsea de José Mourinho la saison dernière pourra en témoigner, l’équipe qui bétonnait le plus portait un maillot bleu. Pour autant, les grandes envolées offensives ne correspondent pas à l’identité de jeu madrilène, laquelle s’appuie en premier lieu sur un excellent quadrillage du terrain.

Au PSG, depuis l’arrivée des investisseurs qataris, les résultats ne suffisent pas. Le beau jeu est un autre impératif. Il n’est pas dit qu’El Cholo puisse y répondre.

Il n’est pas fait pour entraà®ner des stars. Le tour de force de Simeone dans la capitale espagnole est d’avoir bâti une formation homogène, équilibrée, ‘démocratique’. Jamais le technicien argentin n’a eu de stars internationales sous ses ordres. Radamel Falcao n’était en effet considéré que comme un très bon attaquant en devenir lorsqu’il a rejoint le club en 2011. De màªme que Diego Costa a éclos sous le maillot Colchonero. Et màªme si Koke a le potentiel pour devenir l’un des meilleurs milieux d’Europe, son profil reste celui d’un ‘joueur de club’.

Rien ne permet donc de savoir si Diego Simeone serait capable de gérer l’ego et le style de jeu des certains solistes parisiens. Fondre Zlatan Ibrahimovic, Lucas, Javier Pastore ou Marco Verratti dans sa démocratie ne serait pas une mince affaire, eux qui réclament le ballon davantage que leurs coéquipiers et ont parfois tendance à faire leur numéro.