PSG – Arsenal : Daniel Riolo pointe du doigt le principal problème de Paris

Après la qualification du PSG en finale de Ligue des Champions, Daniel Riolo est revenu sur l’évolution du club de la capitale, qui n’a cessé d’enchaîner les déceptions européennes.

Le Paris Saint-Germain est à 90 minutes — ou plus — d’un moment historique. Le 31 mai prochain, à l’Allianz Arena de Munich, le club de la capitale disputera la deuxième finale de Ligue des champions de son histoire, après sa victoire en demi-finale face à Arsenal. Un succès en deux actes : d’abord une victoire 1-0 à l’Emirates Stadium, puis une confirmation au Parc des Princes mercredi soir (2-1), devant un public en fusion.

Une prise de conscience trop tardive ?

Face à eux, l’Inter Milan. Un nom prestigieux, une institution européenne. Mais pour les Parisiens, ce rendez-vous représente bien plus qu’une simple affiche de prestige : il incarne l’occasion de mettre un terme à plus d’une décennie de frustrations, de choix sportifs discutables, et de remises en question internes.

Depuis le rachat du club par Qatar Sports Investments en 2011, le PSG a investi massivement dans son effectif et ses infrastructures, sans parvenir à convertir cette puissance en sacre européen. Sur RMC après la victoire, Daniel Riolo a fait son débrief, et a vu une transformation parisienne tardive mais essentielle : « En fait, le problème de ce club, c’est qu’ils ont mis beaucoup trop longtemps à ce qu’un président décide de laisser bosser un entraîneur, à ce qu’un directeur sportif puisse faire des choix main dans la main avec l’entraîneur. »

La remontada de 2017 a plombé le PSG

Selon lui, le tournant se situe dans la nomination de Luis Enrique et le rôle central donné à Luis Campos, conseiller sportif : « C’est quand même lui qui a choisi le coach d’ailleurs », souligne-t-il. Pour la première fois, un entraîneur semble avoir reçu les pleins pouvoirs pour modeler le projet parisien à son image. « Ils ont fait le choix de lui donner du pouvoir, ce qu’aucun autre entraîneur avant n’avait eu. Ils se sont réveillés après plus de dix ans. Ils auraient pu s’en apercevoir avant », ajoute Riolo, sans détour.

Le traumatisme de la « remontada » face au Barça en 2017, alors dirigé par… Luis Enrique, est resté une plaie ouverte pour le PSG. Riolo n’élude pas cet épisode : « La remontada du Barça de Luis Enrique a fracassé le PSG. Dans la foulée, ils n’ont fait que des mauvais choix avec une politique sportive désastreuse. Cela a donné une image détestable. Ils ont rectifié ça. »

Marquinhos, comme un symbole

Symbole de cette résilience retrouvée : Marquinhos. Arrivé en 2013, le défenseur brésilien est l’unique survivant des campagnes européennes passées. Longtemps critiqué, parfois moqué, il incarne désormais une forme de constance. « Il ne peut pas y avoir un supporter du PSG qui peut dire ‘ce n’est pas un gars que j’ai maudit ou insulté’. Mais c’est le gars aujourd’hui pour qui je vais avoir beaucoup d’affection et ça va me faire plaisir s’il gagne, parce qu’il a tellement morflé », confesse Riolo. Et de poursuivre, presque ému : « C’est le dernier qui traîne, de toutes les époques. Il a vraiment morflé, il incarnait le ‘Smecta time’. Ce soir, j’ai beaucoup d’affection et Dieu sait qu’il m’a mis en colère. S’il gagne à Munich, je ne sais pas s’il s’en remet après tout ce qu’il a eu. »

À Munich le 31 mai, le PSG jouera une finale, mais également la possibilité de tourner définitivement la page de ses errements européens.

La prise de parole de Daniel Riolo sur l'évolution du PSG depuis 2012 #RMCLive pic.twitter.com/XcwV1kWIPe

— After Foot RMC (@AfterRMC) May 7, 2025