Le turnover attendu pour la venue du FC Nantes au Parc des Princes était difficile à percevoir au coup d’envoi, Unai Emery ayant seulement donné leur chance à Presnel Kimpembe et Jean-Kevin Augustin. Mais les circonstances de la partie ont conduit Hatem Ben Arfa, Jesé et Javier Pastore à obtenir un temps de jeu. Pour un bilan plutôt bon.
Les jeunes ont fait le boulot
Les doutes sur sa capacité à endosser le rôle de doublure d’Edinson Cavani ne se sont pas envolés ce samedi puisqu’il n’a pas marqué. Néanmoins, Jean-Kevin Augustin a apporté une touche différente au jeu parisien, surtout avant la pause, en multipliant les appels en profondeur vers l’axe. C’est d’ailleurs l’un d’entre eux qui conduit à l’ouverture du score.
L’impression laissée par Presnel Kimpembe est meilleure encore. Très calme ballon au pied (presque trop parfois sous la pression), le défenseur central a justifié sa récente prolongation de contrat en coupant nombre d’offensives nantaises. Sa sérénité et son goût pour le combat lui donnent des airs de futur pilier de l’arrière-garde Rouge et Bleu.
Ben Arfa, une entrée tout en sobriété
Sa présence sur le banc au coup d’envoi d’un match annoncé comme le moins important des deux prochaines semaines aurait pu le vexer pour de bon. Entré en fin de première période à la faveur d’un coup du sort (la blessure d’Angel Di Maria), Hatem Ben Arfa a montré au contraire que l’intransigeance d’Unai Emery à son égard portait ses fruits.
Alors qu’il multipliait les gestes superflus lors de ses précédentes entrées en jeu, l’international tricolore a cette fois laissé le jeu venir à lui, presque trop màªme pour un Parc des Princes espérant le coup de génie sur chacune de ses prises de balle. Quelques efforts de replacement traduisent également la volonté du joueur de se racheter.
Pastore et Jesé se redonnent confiance
Difficile de tirer de conclusion définitive de leur entrée en jeu tardive. Mais revoir Javier Pastore sur un terrain constitue en soi une source de joie. En jambe et plutôt inspiré durant un quart d’heure, l’international argentin obtient le penalty de la libération. Avant, hélas, de quitter le terrain en boitant. Pour l’amour du beau jeu, faites qu’il n’ait rien…
Jesé, de son côté, a profité du penalty obtenu par son partenaire (et de l’absence de Cavani sur le terrain) pour ouvrir son compteur but avec le PSG. Pas de quoi annoncer son grand réveil, évidemment, mais ce petit but remettra peut-àªtre un peu de baume au cÅ“ur de l’ancien joueur du Real Madrid, qui semble traà®ner son spleen dans la capitale.
Kevin Trapp, un titulaire bis
Les esprits chagrins préfèreront peut-àªtre rappeler sa sortie hasardeuse peu après l’heure de jeu. Ce serait oublier que sans ses deux claquettes en fin de première période, le score aurait été de 1-1 à la pause. Très bon sur sa ligne, Trapp a prouvé qu’il n’avait pas décroché mentalement malgré la promotion d’Alphonse Areola dans le onze titulaire.
Sylvain Opair
