Pour la première fois depuis 15 ans, l'Etat du Qatar va finir l'année 2016 avec un déficit important, de l'ordre de 11 milliards d'euros. Du fait de la baisse des cours du pétrole, le cheikh Tamim Al-Thani a annoncé des économies importantes et appelé ses concitoyens à « éviter les dépenses extravagantes et le gaspillage ».
Quand on sait que, via sa société QSI, l'émirat s'occupe du Paris Saint-Germain et qu'un contrat d'images très important lie le club francilien à QTA (Qatar Tourism Authority), il y a de quoi avoir quelques craintes pour le champion de France en titre.
« Cela ne touche pas aux domaines stratégiques comme la défense et le sport »
Dans son édition du jour, Le Parisien s'est intéressé à ce sujet, se voulant très rassurant pour le PSG. D'abord parce que le contrat QTA a récemment été renouvelé jusqu'en juin 2019 et assure 150 M€ de rentrées au club. Ensuite parce que le club a su se solidifier en diversifiant ses recettes et en se rendant moins dépendant du Qatar dans son budget de 540 M€.
Pour Nabil Ennasri, directeur de l'Observatoire du Qatar, interrogé par le quotidien, il n'y a pas non plus de soucis à se faire : « Il y a eu des coupes drastiques dans plusieurs ministères. Màªme la chaà®ne Al-Jazeera a connu 500 licenciements et certains projets immobiliers sont à l’arràªt. Mais cela ne touche pas aux domaines stratégiques comme la défense et le sport qui restent des priorités absolues aux yeux de l’émir. Il n’y aura pas d’incidence sur les vitrines que sont le PSG et BeIN Sports. Le Qatar doit aussi bénéficier d’une crédibilité footballistique en vue de 2022. Cela passe par une victoire du PSG en Ligue des champions dans les prochaines années. » A moins que le cours du baril dégringole de manière spectaculaire, le PSG sauce Qatar est encore loin d'àªtre affaibli.
Arnaud Carond