Les expulsions de Marco Verratti, David Beckham et Salvatore Sirigu (bien que celle-ci ne lui ait pas été officiellement signifiée) à Evian dimanche ont ravivé les soupçons d'un "traitement de défaveur" dont serait victime le club de la capitale.
Les expulsions de Marco Verratti, David Beckham et Salvatore Sirigu (bien que celle-ci ne lui ait pas été officiellement signifiée) à Evian dimanche ont ravivé les soupçons d'un "traitement de défaveur" dont serait victime le club de la capitale. Sont-ils fondés ?
Le PSG caracole en tête de la Ligue 1 et devrait, sauf en cas de fin du monde, remporter le titre de champion de France. Mais il est un autre classement où le club de la capitale est plutôt du niveau relégable : celui du fair-play.
Le directeur sportif parisien Leonardo ne s'est d'ailleurs pas gêné après la rencontre à Evian pour pointer du doigt le "manque de lucidité" de l'arbitre M. Thual sur le carton rouge infligé à David Beckham.
Penchons-nous sur les sept expulsions parisiennes cette saison pour savoir si ces critiques sont justifiées.
Le contact n'est pas très violent mais le fait que l'Argentin se présente les deux pied en avant a sans doute décidé l'arbitre M. Turpin à l'exclure.
Verdict : l'expulsion n'est pas volée, même si d'autres arbitres n'auraient peut-être mis qu'un jaune.
Rien ne prouve que le Suédois agit volontairement, la plupart des photos le montrant les yeux fermés. Particulièrement souple, Ibra a l'habitude de mettre le pied très haut, lui qui mesure déjà 1,95 m. Néanmoins, la dangerosité de son acte et son manque total de retenue, alors qu'il sait que Stéphane Ruffier va se présenter face à lui, rendent la décision de Laurent Duhamel compréhensible.
Verdict : un geste inconscient, même si l'action est plus spectaculaire que méchante. Pas de scandale.
La plus contestable de toutes les expulsions parisiennes. Mamadou Sakho est certes en position de dernier défenseur (encore que Maxwell n'est pas si loin) et tire le maillot de Gaëtan Charbonnier. Mais ce n'est pas une grosse faute (un tacle, par exemple), l'attaquant montpelliérain joue lui aussi des mains, et le fait qu'il parvienne à tirer dans des conditions plus ou moins "normales" rendent sévère la décision de Clément Turpin.
Verdict : carton rouge exagéré.
Le milieu de terrain parisien est sanctionné d'un deuxième avertissement par M. Buquet pour avoir poussé David Ospina qui gagnait du temps. Le geste de l'international tricolore est évidemment proscrit. Son premier carton était plus quelconque, mais c'était à l'international tricolore, se sachant averti, de ne pas perdre ses nerfs.
Verdict : une faute de comportement, hors du jeu. Matuidi ne peut s'en prendre qu'à lui.
Faute "à l'expérience" pour stopper l'action ou réelle maladresse ? Nicolas Rainville ne se pose pas la question et sort le carton rouge. La semelle de l'international italien est bien enfoncée sur la cheville de l'ailier corse, qui sera d'ailleurs remplacé à la pause.
Verdict : à ce moment précoce de la partie, et en prenant en compte la valeur d'intimidation de la faute, certains arbitres n'auraient peut-être sorti que le jaune. Mais le rouge est tout sauf scandaleux pour cette grosse semelle.
Il suffisait de voir le savon passé à son joueur par Carlo Ancelotti pour comprendre qu'il ne lui trouvait aucune excuse.
Verdict : rien à dire. Ce carton rouge, Marco Verratti aurait même dû le recevoir bien plus tôt dans la saison, tant il se plaît à jouer avec le feu en contestant les décisions arbitrales.
Le milieu de terrain anglais cherchait-il à mettre son corps en opposition ou à coller sa semelle sur son adversaire ? Le débat n'est pas encore tranché. Reste que son pied anormalement élevé légitime la décision de M. Thual, même si d'autres arbitres auraient peut-être laissé le bénéfice du doute à l'Anglais.
Verdict : contestable, mais pas illogique.
Conclusion : sur les sept expulsions parisiennes cette saison, deux seulement prêtent à discussion : celles de Mamadou Sakho et de David Beckham. Plus significatif encore, six d'entre elles sont des rouges directs ! Preuve que Paris compte dans ses rangs des joueurs violents (Motta) ou capables de "dégoupiller" en l'espace de quelques secondes (Lavezzi ou Verratti).
Le club n'a donc pas de raison particulière de se plaindre des arbitres. Mais cela pourrait venir. Un joueur comme Thiago Motta (qui n'a pas arrangé son cas en donnant un coup de pied à un adversaire contre Evian en Coupe de France...) s'est donné une réputation de méchant. Ce qui lui vaudra désormais la vigilance accrue des arbitres.
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Le club parisien est en tête de la Ligue 1 mais avant-dernier au classement du fair-play. Faut-il y voir une injustice ?
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