Si le verdict du quart de finale de Ligue des Champions entre le PSG et le FC Barcelone est finalement celui attendu, avec la qualification des Catalans au terme d'un match nul au Nou Camp (1-1), les hommes de Carlo Ancelotti ont chèrement vendu leur peau.
Ou quand une élimination a presque un goût de victoire.Points positifs :
- Paris est éliminé mais invaincu face au Barça. Rien que cela, c’est énorme.
- Quadrillant sa moitié de terrain, parvenant à intercepter les ballons et à les relancer proprement, le PSG a longtemps fait jeu égal, en nombre d’occasions et malgré une possession moindre, avec son hôte. Ce nul au Nou Camp est amplement mérité.
- Bâti à coups de millions, peuplé de "mercenaires" selon ses détracteurs, le PSG a montré ce soir, comme à l'aller, une vraie âme collective. Pastore ou Ibrahimovic, par exemple, n'ont jamais rechigné à défendre comme de vulgaires tâcherons.
- Carlo Ancelotti, à l'avenir flou, est l’un des grands vainqueurs de cette double-confrontation. Le technicien italien a eu tout bon tactiquement face aux Catalans. Ce soir, son choix d’aligner Marco Verratti et Thiago Motta à la récupération pouvait paraître osé, mais la qualité technique des deux joueurs a bonifié la relance parisienne.
- Paris aura accumulé durant ces deux matches face au Barça plus d'expérience et de confiance en lui qu'en une saison de Ligue 1.
- Avec Lucas et Verratti, âgés de seulement 20 ans, Paris a déjà assuré son avenir. Le Brésilien a fait la différence quasiment dès qu’il a touché le ballon en première mi-temps, le second a rendu fou certains Blaugrana par sa protection de balle et la justesse de ses ouvertures. Javier Pastore, pour sa part, a encore livré une belle prestation en C1. Dans cette compétition, l'Argentin a prouvé sa valeur. La charnière centrale composée de Thiago Silva et Alex a également brillé face aux Barça, notamment dans le jeu aérien et le placement.Points négatifs :
- Le PSG était à deux doigts de signer l’un des plus grands exploits de cette dernière décennie sur la scène européenne. Quand on pense à ce à côté de quoi il est passé, les regrets sont immenses.
- Après avoir ouvert le score, Pastore a eu l’occasion de doubler la mise mais son tir était dévissé. Une occasion que les fans bleu et rouge vont ressasser longtemps.
- À partir de la 65e minute, le club de la capitale s’est retrouvé acculé devant son but. C’est évidemment plus facile à dire qu’à faire, mais il n’aurait pas dû reculer autant. L’égalisation était devenue inévitable.
- Usé, sans doute, par les efforts consentis jusqu’alors, le PSG n’a jamais vraiment réagi à l’égalisation catalane. Alors qu’il restait deux minutes à jouer, il s’est par ailleurs obstiné à relancer court. Pourquoi ne pas davantage profiter de la taille de Zlatan dans ces circonstances ?
- La combativité d’Ezequiel Lavezzi a été admirable, mais souvent gâchée par du déchet technique. Comme souvent chez l'Argentin... Christophe Jallet a bien défendu dans le jeu placé, mais a souffert de son manque vitesse sur chaque accélération balle au pied de Pedro, Iniesta ou David Villa.
Bilan : la question de savoir si les Parisiens allaient être ridicules ou non au Nou Camp ne se pose même plus. Durant 21 minutes, les partenaires de Zlatan Ibrahimovic ont été qualifiés. À défaut de se hisser dans le dernier carré, ils ont sans doute gagné le respect de l'Europe et du public français. Rendez-vous est pris pour la saison prochaine. Avec ce surplus d'expérience, l’objectif ne sera plus, cette fois, de faire bonne figure, mais bel et bien d’aller au bout.
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Ce qu'il faut retenir du match nul du PSG au Nou Camp (1-1) en quart de finale retour de la Champions League, qui élimine les joueurs d'Ancelotti.
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