PSG – OPINION : non, Emery n’a pas rangé ses principes au placard !

Pour être revenu au 4-3-3 de Laurent Blanc, le nouvel entraîneur du PSG Unai Emery est accusé d’avoir renié ses principes sous la pression des joueurs.

Par
But ! Football Club
7 octobre 2016

A-t-on vu le màªme match samedi contre Bordeaux ?

Pour Franck LebÅ“uf, ‘Emery est cramé, son autorité est bafouée’. Le consultant Pascal Praud proclame carrément la mort de la méthode Emery : ‘Le technicien espagnol a remballé son credo : pressing constant et transitions rapides vers l'avant. Le nombre de passes a augmenté. La maà®trise est revenue. (…) Si le PSG a gagné, Emery a perdu.’ Il y a une question qu’on aimerait poser à ces experts : ont-ils seulement regardé le match du PSG contre Bordeaux (2-0) samedi ?

Ces experts qui jugent Emery sur ses compos…

Resituons le contexte : pour la deuxième rencontre d’affilée, l’entraà®neur parisien Unai Emery a positionné son équipe en 4-3-3. Comme l’an passé, Marco Verratti, Thiago Motta et Blaise Matuidi ont pris place dans l’entrejeu. Voilà qui suffirait donc à déduire que l’ancien coach du FC Séville a laissé tomber, en màªme temps que son système de jeu fétiche en 4-2-3-1, ses aspirations à un pressing constant et à un jeu plus vertical. Les cadres du vestiaire Rouge et Bleu l’auraient màªme exigé.

Mais un système de jeu ne fait pas tout. C’est son animation qui trahit la patte d’un coach. Contre Bordeaux, on a vu Verratti, qui n’est pourtant pas un monstre sur le plan physique, presser les défenseurs à trente mètres des cages adverses. C’est nouveau. On a vu des actions bâties depuis leur origine dans la seule perspective de placer les latéraux en position de passeurs décisifs. à‡a aussi, c’est nouveau. On a vu Paris, rapidement devant au tableau d’affichage, partir en contre-attaque.

Le PSG joue déjà à la Emery !

Le PSG d’Emery n’est donc pas redevenu celui de Laurent Blanc. Par petites touches, son nouvel entraà®neur est déjà parvenu à y instiller quelques-uns de ses ingrédients. Et c’est sans doute pour mieux sauter que le Basque a fait un pas en arrière avec le 4-3-3. Bref, si rien ne dit que ces principes mèneront aux sommets, impossible pour autant d’en nier l’existence. Encore eût-il fallu, pour s’en rendre compte, regarder la prestation du PSG. Pas seulement la feuille de match…