La Juventus, l’AS Monaco, Liverpool, l’Inter Milan et maintenant Galatasaray ; on ne compte plus les équipes intéressées par l’ailier du PSG Jérémy Ménez.
La Juventus, l’AS Monaco, Liverpool, l’Inter Milan et maintenant Galatasaray ; on ne compte plus les équipes intéressées par l’ailier du PSG Jérémy Ménez. Il faut dire que beaucoup de conditions favorisent le départ de l’international tricolore : son entraà®neur Laurent Blanc ne l’utilise qu’avec parcimonie et son contrat s’achève au mois de juin. Mais Ménez n’est pas n’importe qui au sein de l’effectif Bleu et Rouge. Arrivé au début de l’ère qatarie, il est aussi celui qui, en croisant son tir du gauche sur la pelouse de Gerland le 12 mai dernier, a offert au PSG le troisième titre de champion de France de son histoire. Alors, faut-il prolonger le joueur ou le céder au plus vite ?
Il faut garder Ménez parce que…
… il a un talent fouIrritant, agaà§ant, mais parfois tellement brillant. Tel est Jérémy Ménez. Tous les supporters se souviennent de son extraordinaire but inscrit à Rennes au mois d’avril dernier. Une percée de 60 mètres, cinq joueurs effacés… Quels autres joueurs de l’effectif parisien, pourtant riche en talents, sont capables d’un tel exploit ? Pas beaucoup. Ménez, c’est cela : un artiste capable, au beau milieu d’un match insipide et màªme en ayant donné l’impression de dormir jusqu’alors, de sortir de sa boà®te pour changer le cours d’une rencontre.
… c’est un joueur symboleOn reproche au PSG de ne pas fournir assez de joueurs à l’équipe de France. Jérémy Ménez, lui, est le seul membre de l’effectif parisien avec Blaise Matuidi à avoir participé au dernier Euro avec les Bleus et à postuler à une place dans les 23 pour la Coupe du monde (si Coupe du monde il y a). Originaire de la région parisienne, le numéro 7 n’a du reste jamais caché son attachement pour le club de la capitale. Après avoir déjà dû se séparer de Clément Chantôme et Mamadou Sakho, le PSG perdrait avec Ménez l’un de ses derniers joueurs du cru.
… ce serait trop bàªte de l’offrir à MonacoOn l’a dit, Ménez sera en fin de contrat au mois de juin prochain. Ce qui signifie que le PSG touchera une indemnité de transfert minime ou nulle si son joueur s’en va en janvier ou six mois plus tard. Les propriétaires qataris du club n’en sont pas à compter leurs sous, mais par principe, il serait dommage de faire cadeau d’un tel talent à un adversaire direct en Ligue 1 (Monaco) ou en Ligue des Champions. Paris ferait mieux de prolonger Ménez au plus vite. Et si vraiment celui-ci doit partir, alors il faudra que les clubs acheteurs se montrent généreux.
Il faut vendre Ménez car…
… il est trop irrégulierComme Samir Nasri, comme Karim Benzema, Jérémy Ménez incarne cette fameuse génération 1987 dont on attend monts et merveilles depuis des lustres, mais dont l’explosion est sans cesse remise à plus tard. Le talent de l’ancien Sochalien est indéniable, mais son efficacité reste moyenne (12 buts en 63 matches lors de ses deux premières saisons à Paris), son influence sur le jeu faible et sa propension à garder le ballon pénalisante pour le collectif. Ménez a déjà 26 ans. Comme Messi. Il restera un bon joueur, mais ne deviendra jamais un très grand.
… c’est une tàªte de cochonL’an passé déjà , l’ancien Sochalien s’était pris le bec avec son entraà®neur Carlo Ancelotti parce que celui-ci n’avait pas daigné le titulariser contre Valence en Ligue des Champions. Cette année, Ménez a fait encore plus fort : bouder le soir-màªme où son équipe livrait la meilleure prestation de sa saison, contre le Benfica (3-0), et alors que son entrée ne se justifiait absolument pas dans la mesure où son équipe déroulait et où il revenait de blessure. Cet indécrottable râleur peut à tout moment créer des tensions au sein du vestiaire.
… cela ferait de la place à OngendaVendre un joueur signifie devoir le remplacer. Le PSG n’aura màªme pas de souci à se faire de ce côté-là : Ezequiel Lavezzi est l’actuel occupant du flanc gauche de l’attaque, Lucas peut également s’y installer. Surtout, le départ de Ménez permettrait au jeune Hervin Ongenda, si prometteur chaque fois qu’il joue en équipe première, de grignoter encore un peu de temps de jeu. Et quand on sait que le PSG courtise Arjen Robben ou Julian Draxler, deux ailiers gauches, on se dit que Ménez n’a vraiment plus sa place sous le maillot Bleu et Rouge.
Bilan : Jérémy Ménez n’est plus indispensable, sportivement, au PSG. Et sa récente saute d’humeur était sans doute celle de trop. On peut donc penser que ses dirigeants ne le retiendront pas, d’autant qu’ils n’auront sans doute pas le choix : en fin de contrat, Ménez n’a aucune raison prolonger s’il ne joue pas davantage. Son départ paraà®t donc probable. L’attitude de ses dirigeants en dira long, toutefois, sur la crainte que leur inspire l’AS Monaco. Seraient-ils pràªts à blinder leur joueur dans le seul but d’éviter qu’ils ne rejoigne le grand rival ?
