par nicolas.breton

PSG : y a-t-il un problème Ibra ?

Quatre buts en sept journées.

La statistique n'a rien d’infamante. Au contraire, beaucoup d'attaquants du championnat de France signeraient des deux mains pour suivre le rythme de Zlatan Ibrahimovic depuis le début de l'année 2013.

Mais voilà, Zlatan n'est pas un attaquant du championnat de France comme les autres. Il est celui que certains ont cru en mesure de battre le record de 44 buts inscrits par le Marseillais Josip Skoblar lors de la saison 1970/71. Au vu du rendement du Suédois à l'issue des matches allers (18 buts en 16 apparitions), cela ne semblait pas impossible. Mais depuis, l'attaquant ne semble plus aussi dominateur.

Un jeu d'équipe qui ne lui correspond plus

Au-delà des chiffres, il y a l'impression générale laissée par l'attaquant. À Sochaux le week-end dernier, Ibra a été d'une nonchalance agaçante, son seul objectif de la rencontre se limitant apparemment à obtenir un penalty (qu'il n'aura jamais). Certes, depuis le début de la saison, on ne l'a pas souvent vu courir. Mais au moins sortait-il toujours jusqu'alors le geste juste au moment où il le fallait. Or, contre l'OM dimanche, son manque de promptitude lui a fait perdre plusieurs ballons en bonne position. On se souvient également, de façon un peu symbolique, que sa première passe à destination de David Beckham, pourtant à cinq mètres de lui, a fini en touche.

Plusieurs raisons peuvent expliquer cette relative baisse de régime. D'abord, Zlatan a le droit, comme tout le monde, d'être fatigué. Jamais remplacé, rarement mis au repos, le géant d'1,96 m paie peut-être aujourd'hui le tribut d'un été chargé (avec l'Euro 2012) et de ses nombreux allers-retours avec la sélection suédoise.

Peut-être l'ancien Intériste souffre-t-il également de l'arrivée de Lucas, dont la vitesse et le style de jeu ont encore accentué le profil contre-attaquant du PSG. Un profil qui ne convient que moyennement à un joueur de ce gabarit, pas vraiment coutumier des sprints vers l'avant. L'entraîneur bleu et rouge Carlo Ancelotti ne disait d'ailleurs pas autre chose dimanche soir après la victoire sur l'OM (2-0) en championnat : "Même s’il a marqué un but, Ibra a connu plus de difficultés que les autres attaquants, mais tout le monde sait que ce n’est pas un joueur de contres."

Ne plus jouer sur un train de sénateur

En ce sens, l'arrivée de David Beckham rééquilibrera peut-être le jeu parisien vers davantage d'attaques placées, ce qui favoriserait Ibrahimovic. Mais c'est du Suédois lui-même que peut venir le renouveau : s'il a écrasé la première moitié de saison sur son seul talent, l'ancien Barcelonais ne peut plus se contenter de jouer à la baballe face à des adversaires enfin décidés à ne plus le regarder. Si le joueur de 31 ans accepte d'abandonner son train de sénateur, le meilleur de Zlatan dans l'Hexagone pourrait encore être à venir...

Sylvain Opair

 

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Pour résumer

L'attaquant du PSG Zlatan Ibrahimovic paraît moins dominateur depuis le début de l'année 2013. Comment expliquer cette petite baisse de régime ?

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Rédacteur
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