Toulouse FC : Regragui défend Aboukhlal
La polémique liée à Zakaria Aboukhlal ne désenfle pas. Selon RMC Sport, l’international marocain aurait prononcé des paroles sexistes à l’adresse de Laurence Arribagé après que cette dernière a demandé aux joueurs de se taire pendant un discours lors d’une cérémonie au lendemain du triomphe au Stade de France (5-1, le 29 avril). Si l’adjointe aux Sports de la mairie de Toulouse (qui ne souhaite plus s’exprimer) a, plus tard, minimisé la scène, estimant qu’il n’y a « pas de sujet », Walid Regragui a défendu l’international marocain. « Avec mon staff, on a été totalement surpris, décontenancés, confie-t-il depuis le Maroc. S’il y a un bien un joueur qu’on n’imagine pas dans ce type d’histoire, c’est bien Zak’. C’est un garçon respectueux, avec de vraies valeurs et une belle éducation, transmise par des parents ouverts. » Déjà confronté à l’épineuse affaire Achraf Hakimi (mis en examen pour viol début mars), le sélectionneur marocain invite à respecter la présomption d’innocence pour le Toulousain (23 ans) : « Je m’étonne juste du timing. On risque d’être sur du parole contre parole. Je n’ai eu personne du club, mais Zak’ m’a appelé : il a démenti fermement cette altercation avec l’élue. » Regragui souhaite prendre un peu de hauteur : « Zak’ a eu un comportement irréprochable au Mondial. Notre team manager est une femme, et quand elle a poussé quelques gueulantes pendant la compétition, il baissait la tête. Il a un grand respect pour les autres. C’est un gamin tout sauf prétentieux. Il n’y a rien à dire sur son comportement. Après, il ne parle pas français, et je lui avais déjà dit qu’il lui fallait l’apprendre vite pour mieux maîtriser son environnement. » Pour illustrer ses propos, il met en avant une facette que l’attaquant du TFC dissimule : « Il se bat depuis longtemps pour sauver des enfants au Maroc. Il finance avec ses primes un orphelinat à Casablanca, ainsi qu’un terrain de foot de proximité avec une asso. Il a cette fibre sociale et cette volonté d’aider, de sortir les gamins de la misère. Voilà pourquoi je suis choqué par le Zakaria qu’on dépeint. »