Reims : Une partie de poker menteur

Le pari était osé, pour Hubert Fournier. En laissant à la maison Antoine Devaux, Pape Souaré et Kamel Ghilas, l’entraîneur stadiste se passait de deux habituels titulaires et d’un avant-centre de rechange pour le déplacement, plus que périlleux, sur la pelouse de l’AS Nancy-Lorraine. La raison ? Selon L’Equipe, ce trio, accompagné de Julien Toudic, aurait misé, lors d’une partie de poker, sur l’avenir de leur coach, tancé par les mauvais résultats des dernières semaines.

Une blague de mauvais goût qui avait poussé Fournier, toujours selon le quotidien national, à mettre un grand coup de balais dans son effectif. Troublant. Comme les déclarations de Pape Souaré. Prêté par Lille, le latéral gauche a tenu à mettre les choses au clair, en 140 caractères : « J’annonce que je n’ai rien à voir avec cette histoire de poker… Je ne sais même pas jouer en plus lool #mensonge #conneries #victime ».

Souaré plaide "non-coupable"

Ne manquait plus que le point de vue de l’entraîneur, qui a pris la parole aujourd’hui, dans les colonnes de l’Union : « En aucun cas, la non-convocation des quatre joueurs incriminés s'explique par le fait qu'ils ont participé à une soirée poker. Je n'ai découvert cette information que le samedi matin en lisant la presse, alors que la composition du groupe a été donnée le vendredi soir. D'ailleurs, certains joueurs cités n'ont pas participé à cette soirée et ont été étonnés d'avoir été mêlés à cette affaire. Cette mise au point est, selon moi, nécessaire afin de lever les ambiguïtés. Mon choix était exclusivement sportif ».

Un choix qui serait finalement dicté par des critères sportif, et qui s’avère judicieux, après la belle victoire des siens acquise sur le terrain synthétique de Nancy (2-1). Depuis de nombreuses semaines, les Champenois ne s’étaient pas montrés aussi tranchants offensivement. Une prestation à rééditer dès dimanche, avec la venue de Saint-Etienne à Auguste-Delaune (17h).

Benjamin VIARD